SYLVESTRE Joannès, Albert

Fils d’un facteur rural devenu receveur des postes et d’une dévideuse, Joannès (écrit parfois Johannès) Sylvestre entra à l’Ecole normale d’instituteurs et devint instituteur dans la Loire au début des années 1930. Il se maria en mai 1937 à La Pacaudière (Loire) avec une institutrice. Ils enseignaient à Saint-Germain-Lespinasse à la fin des années 1930. Sursitaire, il effectua son service dans un régiment d’infanterie à partir d’octobre 1938. Caporal il resta sous les drapeaux au début de la guerre. Il fut fait prisonnier le 31 mai 1940 à Lille (Nord). Il resta en Allemagne (stalag XA) jusqu’au 25 mai 1945.

Instituteur à partir d’octobre 1945 à Saint-Forgeux-Lespinasse, muté avec son épouse en 1954, à l’école du Matel à Roanne, Joannès Sylvestre devint directeur de l’école Coutaret à Roanne en 1965 tandis que son épouse enseignait à l’école de filles de La Livatte à Roanne. Sans enfant, ils habitaient au Pontet par Riorges (Loire),.

Joannès Sylvestre était depuis 1956 membre du bureau de la section départementale de Syndicat national des instituteurs, chargé du service administratif et corporatif. Il devint le secrétaire de la section après les élections du conseil syndical, le 10 mars 1966, alors qu’il conduisait la liste majoritaire qui perdait deux sièges. Il signait la motion d’orientation pour le congrès national de juillet 1966. Intervenant lors de la discussion du rapport moral, le 13 juillet, approuvant les revendications du SNI, il indiqua son désaccord avec les accords entre la CGT et la CFDT et évoqua la question de l’élaboration des motions d’orientation dans le SNI.

Il n’avait accepté cette responsabilité qu’à titre temporaire en raison de son état de santé. Politiquement, il était sympathisant au Parti socialiste unifié. A la veille du congrès national de 1967, le rapport moral fut adopté difficilement par 251 mandats sur 502 suffrages exprimés, mais la motion majoritaire obtint 255 mandats, celles du Calvados (116 voix) et de l’École émancipée, 39 mandats.