Par Robert Serre
Né vers 1922, massacré le 14 avril 1944 à Mirabel-aux-Baronnies (Drôme) ; victime civile.
Âgé de 22 ans, civil, René Blanc fut accusé d’aide aux réfractaires. Selon les sources, il aurait été abattu par des éléments de la Milice et de la LVF à Mirabel-aux-Baronnies le 14 avril 1944 pour n’avoir pas répondu aux sommations, ou bien par un soldat allemand qui aurait tiré du presbytère et tué René Blanc qui se trouvait sur la route de Piégon. Un autre habitant, l’épicier Lucien Barnier, fut tué lui aussi le même jour. Les meurtriers n’étaient ni des miliciens, ni des LVF, mais des éléments de la 8e compagnie Brandebourg, venant probablement de Cavaillon (Vaucluse) dont quelques éléments étaient effectivement d’anciens LVF. L’investissement du village par les Allemands et leurs auxiliaires français s’est accompagné également de quatre arrestations, de la perquisition de plusieurs immeubles, avec, comme de coutume, vols et dégâts à la clé. Le même jour, la même bande intervint de la même façon à Nyons (Drôme), blessant des habitant, jetant des grenades dans un café, arrêtant cinq personnes (libérées comme les précédentes quelques jours après).
Par Robert Serre
SOURCES : Arch. dép. Rhône Fonds Mémorial de l’oppression et service de recherches des crimes de guerre 3808 W 306. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 106. Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 271. Collectif Valréas, 12 juin 44 : 53 fusillés à Valréas, p. 24. Albin Vilhet, La Résistance dans le Nyonsais, p. 35. Patrick Martin, La Résistance dans le département de la Drôme, 1940-1944, thèse Université Paris IV Sorbonne, 2001, base de données noms. — notes Jean-Marie Guillon.