VIZOMBLIN Raymond, René

Par Alain Dalançon

Né le 29 décembre 1887 à Bracieux (Loir-et-Cher), mort le 27 janvier 1968 ; professeur au lycée d’Angoulême (Charente) ; militant syndicaliste du S3 puis du SNES ; conseiller municipal d’Angoulême (1945-1947).

Fils d’Ovide Vizomblin, sabotier, et de Marie Renoult, couturière, Raymond Vizomblin commença sa carrière comme « pion » non-bachelier aux lycées de Bourges puis de Beauvais de 1910 au 11 novembre 1914. Il se maria le 28 avril 1911 à Thoury (Loir-et-Cher) avec Marie, Marguerite Prime.

Ancien combattant de la guerre 1914-1918, il se remaria le 13 décembre 1924 à Paris (XIIe arr.) avec Marie-Louise Mercier et reconnut une fille.

Après avoir acquis la licence ès lettres, il fut titularisé professeur licencié de lettres en 1928 et exerça dans les années 1930 comme professeur de lettres (chaire de 4e) au lycée de garçons Guez de Balzac d’Angoulême, où il enseignait encore après la Libération.

En 1932, il obtint gain de cause auprès du Conseil d’État pour faire prendre en compte ses services de surveillant dans le calcul de sa retraite, bien qu’il n’ait pas encore été bachelier, arrêt qui allait faire jurisprudence. Raymond Vizomblin était en effet un syndicaliste qui se battit pour défendre les intérêts de sa catégorie, y compris dans le Syndicat national des professeurs de lycée et du personnel de l’enseignement secondaire féminin (S3). Tout en étant responsable de l’Association des titulaires licenciés, il siégeait au bureau national du S3 dans les années trente et y demeura dans le Syndicat national autonome des lycées, collèges et cours secondaires, après la scission de 1937. Il était aussi le responsable de la section académique (S2) de Poitiers.

Veuf, il se remaria le 6 novembre 1943 à Angoulême avec Marie, Louise, Aline Unal, veuve elle-même, fille d’un censeur retraité.

Raymond Vizomblin fut élu conseiller municipal d’Angoulême après les élections du 29 avril 1945. Il exposa dans le journal Résistance des Charentes du 3 novembre 1946, organe du Rassemblement des gauches républicaines, le programme du Rassemblement, et fut candidat (rattaché au parti radical-socialiste) au Conseil de la République en Charente en décembre 1946 mais n’obtint qu’une seule voix.

Parallèlement, il militait au nouveau Syndicat national de l’enseignement secondaire. Dans L’Université syndicaliste n° 10-11 du 10-25 mai 1945, il écrivit un long article de défense des professeurs licenciés et se demandait s’il ne faudrait pas réactiver l’Association des professeurs licenciés. Il devint membre de la commission exécutive nationale du SNES au congrès de Pâques 1946.

Il n’apparut plus en 1947 dans les instances du syndicat, non plus que dans le conseil municipal, ne se représentant pas aux élections en 1947. Il allait avoir 60 ans ; sans doute prit-t-il alors sa retraite ? Il n’est pas mort à Angoulême au début de l’année 1968. Il avait été fait chevalier de la Légion d’honneur le 30 août 1949.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article181661, notice VIZOMBLIN Raymond, René par Alain Dalançon, version mise en ligne le 12 juin 2016, dernière modification le 27 janvier 2017.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. IRHSES (La Quinzaine universitaire, L’Université syndicaliste, arch. du S2 de Poitiers). — Arch. mun. d’Angoulême (Sylvie Blaisse-Bossuet). — Arrêts du Conseil d’État 1932 (Gallica). — État civil de Bracieux et de Paris.

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