Par Françoise Olivier-Utard
Née le 27 février 1926 à Mulhouse (Haut-Rhin) ; modiste ; communiste, militante UFF ; secrétaire départementale de l’UFF du Haut-Rhin (1962-1985), membre du conseil national de l’UFF (1964-1970).
Jacqueline Frindel est née le 27 février 1926 à Mulhouse. Son père, Louis Frindel, charpentier, militait à la CGT et sympathisait avec le Parti communiste ; il décéda en 1949 dans un accident de travail. Sa mère, Madeleine Kopp était issue d’une famille de militants (père à la SFIO, deux frères, Léon et Charles Kopp, membres du PCF et de la CGTU). En 1940, Jacqueline Frindel obtint le certificat d’études primaires. Pendant la période de l’annexion et de la nazification de l’Alsace, elle refusa d’entrer à la BDM (Bund Deutscher Mädel, organisation hitlérienne des filles) et elle participa à la diffusion de tracts antinazis. Elle fit un apprentissage de modiste de 1941 à 1944, obtint son CAP en 1944 et exerça cette profession de 1945 à 1949. Le 27 mars 1948 à Kingersheim (Haut-Rhin), Jacqueline épousa Léon Tinelli*. Le couple eut deux enfants. Son activité militante commença en 1953, lorsque Jacqueline Tinelli adhéra à l’Union des Femmes de France (UFF), au comité de Wittenheim (Haut-Rhin), puis de Kingersheim, où sa famille résida à partir de 1953. En 1956, Jacqueline entra au bureau départemental de l’UFF du Haut-Rhin et devint secrétaire départementale à l’organisation en 1962. Sympathisante communiste, elle adhéra au PCF le 2 janvier 1962. Après un stage de quatre semaines à l’école du PCF de Vitry-le-François (Marne) en 1964, elle entra au conseil national de l’UFF en 1964. Elle y siégea jusqu’en 1970. De 1965 à 1969, elle fut également membre du comité fédéral du Haut-Rhin du PCF. Dans le cadre de ses activités à l’UFF, Jacqueline Tinelli organisa de nombreuses actions de femmes contre la fermeture des mines de potasse et les restructurations industrielles en cours dans le bassin potassique alsacien : en 1966, soutien aux grévistes du puits Marie-Louise et en 1972, marche des femmes sur Mulhouse et Paris. En 1985, elle abandonna ses fonctions à l’UFF et se consacra à l’animation d’ateliers sociaux dans le cadre de l’Université populaire de Cernay (Haut-Rhin).
Par Françoise Olivier-Utard
SOURCES : Institut d’histoire sociale CGT Alsace, Strasbourg – Interview de Jacqueline Tinelli – Archives de la Fédération du Haut-Rhin du PCF. — État civil.