FISCHER René, Jacob

Par Daniel Grason

Né le 14 octobre 1916 à Anizy-le-Château arrondissement de Laon (Aisne), tué le 21 août 1944 à Paris (VIIIe arr.) ; gardien de la paix ; membre du Front national de la police ; F.F.I.

René Fischer.
René Fischer.

Fils de Eugénie Juliette Fischer, batelière, René Fischer s’était marié avec Blanche Trou le 14 avril 1938 à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine) où il habitait 47 rue Marius-Aufan. Il alla à l’école maternelle, puis en primaire. Il était écrivit-il « un enfant turbulent et mes parents tenant commerce n’eurent rien de mieux à faire que de me mettre à l’école ». « À la grande école […] je perçus pour la première fois ce qu’était la discipline ». Il obtint le CEP à l’issue de sa scolarité primaire. Il travailla pendant trois ans avec son père au bistro familial, puis devint d’octobre 1934 à août 1937 garçon-boucher dans trois boucheries différentes. Il effectua son service militaire du 2 septembre 1937 au 2 septembre 1939 chez les marins pompiers à Brest (Finistère).
Sur les conseils d’un ami de son père, ancien commissaire de police il postula pour entrer dans la police municipale. Il débuta le 16 août 1941, gardien de la paix il fut affecté dans une compagnie de circulation. Membre d’un corps franc, le 21 août 1944 leur véhicule était intercepté par des soldats allemands devant l’église Saint-Augustin. À l’angle des rues de Laborde et Miromesnil, des allemands ouvrirent le feu. L’un d’eux armé d’une grenade et d’un revolver s’avança, il fut abattu. René Fischer tenta de se réfugier dans un immeuble, des allemands le tuèrent. Son corps a été emmené à l’Hôpital Necker à Paris (XVe arr.), sa famille transporta son corps à son domicile. Il fut inhumé le 25 août au cimetière communal de Levallois-Perret.
Le ministère des Anciens combattants attribua à René Fischer la mention « Mort pour la France », il a été homologué F.F.I. Une plaque honorant sa mémoire a été apposée sur la façade du 50 rue de Laborde : « René Fischer gardien de la paix tombé sous les balles ennemies le 21 août 1944 à l’âge de 26 ans pour la Libération de la Paris ». Son nom figure sur la liste des policiers morts pour la Libération de Paris au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.).
Enseignante chercheuse à la Sorbonne nouvelle madame Céline Largier-Vié nous informe que « la première plaque apposée en mémoire de ce gardien de la paix portait le libellé suivant : « En souvenir de notre camarade René Fischer gardien de la paix tombé ici sous les balles Allemandes le 21 Août 1944 à l’âge de 28 ans pour la libération de Paris ». On notera que la plaque actuelle donne un âge erroné (il avait bien 28 ans) ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article181707, notice FISCHER René, Jacob par Daniel Grason, version mise en ligne le 13 juillet 2016, dernière modification le 11 février 2022.

Par Daniel Grason

René Fischer.
René Fischer.

SOURCES : Arch PPo. KC 13 (notes transmises par Christian Chevandier), BA 1801, BA 1819. – Notes de Mme Céline Largier-Vié. – SHD, Caen, AC 21 P 184699. – Bureau Résistance GR 16 P 224816. – Christian Chevandier, Été 44. L’insurrection des policiers de Paris, Éd. Vendémiaire, 2014. – « Au cœur de la Préfecture de Police de la Résistance à la Libération », Sous la dir. de Luc Rudolph, Directeur honoraire des services actifs, Éd. LBM, 2009. – Site internet GenWeb. — État civil.

PHOTOGRAPHIE : Arch. PPo.

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