BULCOURT Emery. Pseudonyme : Mery

Fils de François et de Caron Suzanne, Emery Bulcourt était marié à Julia Huleux, avait deux enfants et était domicilié rue d’en Haut à Annay, au moment de la Seconde Guerre mondiale. Emery Bulcourt adhéra au Parti communiste en 1937, militant actif, il distribuait L’Enchaîné jusqu’à la dissolution du Parti en septembre 1939. Démis de son poste de garde champêtre en août 1938, Emery Bulcourt s’embaucha au Génie civil de Lens. Menacé d’être arrêté avec son épouse dès septembre 1940, il s’engagea néanmoins ensuite dans les FTP. Son épouse possédait un café à Annay-sous-Lens dans lequel de nombreuses réunions y furent organisées et de nombreuses actions fomentées avec les principaux responsables de la résistance locale : Charles Debarge*, Jean Caro* et bien d’autres. C’est au cours de ces réunions que fut planifiée la préparation du sabotage de la machine d’extraction de la fosse 4 d’Ostricourt dans la nuit de la Noël 1941 et le sabotage de la Station électrique de Provins. À l’issue de celles-ci, son épouse Julia Huleux fut chargée d’assurer le transport d’armes et d’explosifs nécessaires aux différentes actions préparées. Arrêté en même temps que son épouse, par la gendarmerie de Lens le 2 mai 1942, Emery Bulcourt fut réclamé par les autorités allemandes qui le condamnèrent à mort le 8 juillet 1942, pour « menées communistes, actes de sabotage, détention d’armes et recel de malfaiteurs ». Incarcéré à la prison Saint-Nicaise d’Arras, Emery Bulcourt tenta une ultime, mais vaine évasion avec Serge Havez*, les frères Delval* et quelques autres. Emery Bulcourt qui fut exécuté le 24 juillet 1942 à Arras écrivait peu avant sa mort : « nous allons disparaître avec un moral excellent et dans l’espoir que notre cause servira pour la génération future ». Son épouse qui fut incarcérée en même temps, fut déportée le 5 août 1942 après avoir subi onze interrogatoires. Après la prison d’Essen, Lübeck, la forteresse de Jauer, elle évacua à Aichach en Bavières.