Par Daniel Grason
Né le 4 février 1902 à Paris (IIIe arr.), abattu le 8 août 1944 à Fresnes (Seine, Val-de-Marne) ; employé ; militant syndicaliste CGT ; résistant F.F.I.
Fils de Louis, Honoré, Michel, représentant de commerce et d’Amélie, Alphonsine, née Delhalle, sans profession. Louis Kien naquit au domicile de ses parents au 12 rue Saint-Gilles à Paris (IIIe arr.). Louis eut des responsabilités au sein de la C.G.T., il habita à Clichy-la-Garenne (Seine, Hauts-de-Seine). Il épousa le 27 septembre 1930 Emma, Rosa, née Hilaire en mairie de Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine).
En août 1944, il faisait partie d’un groupe de résistants. La feldgendarmerie de Saint-Maurice (Seine, Val-de-Marne), informa téléphoniquement le 8 août 1944 le commissariat de Choisy-le-Roi qu’un cadavre se trouvait route de Versailles près de la mairie de Fresnes, non loin de la prison. Des policiers se rendirent sur place, le corps reposait la face contre terre dans une mare de sang.
Selon l’enquête de la Police judiciaire, Louis Kien qualifié de « Polonais Juif » (ce qui est inexact) aurait été arrêté et interrogé 11 rue des Saussaies à Paris (VIIIe arr.) par la police de sécurité et du renseignement de la SS (Sipo-SD). Transféré à la prison de Fresnes, il fut abattu alors qu’il tentait de s’échapper route de Versailles à Fresnes (Seine), touché par plusieurs balles de calibre 9 mm. Le commissariat de Choisy-le-Roi nota son décès, que la mairie de Fresnes enregistra sur le livre de l’état civil. Une autopsie a été effectuée le 11 août à l’Institut Médico-Légal (I.ML.) de Paris par le docteur Paul qui confirma sa mort par « coup de feu ».
La municipalité de Clichy-la-Garenne fit graver son nom sur le monument aux morts de la place de la République. Le nom de Michel Kien a également été gravé sur la plaque de la Bourse du Travail rue du Château-d’Eau, à Paris (Xe arr.) : « À la Mémoire des dirigeants de Syndicats tombés dans les combats contre le nazisme pour la libération de la France - Lorsqu’on ne tuera plus ils seront bien vengés et ce sera justice » - Paul Éluard.
Le ministère des Anciens combattants attribua à Louis Kien la mention « Mort pour la France », il a été homologué interné résistant et F.F.I.
Par Daniel Grason
SOURCES : Arch. PPo. BA 1801, JA 250, 77 W 5349-294394. – SHD, Caen AC 21 P 60441. – Bureau Résistance GR 16 P 319928. – Registre de l’I.M.L. 1944 cote 976. – Site internet GenWeb. – État civil numérisé Paris (IIIe arr.) acte n° 165.