JOBLOT Edgar, Armand, Lucien, Alexandre

Fils de Lucien et Marie Joséphine Joblot, instituteurs, Edgar Joblot était fonctionnaire à la sous-préfecture d’Autun (Saône et Loire) et membre de la franc-maçonnerie à la loge "Les Arts Réunis", du Grand Orient de France, à Mâcon. Il s’était marié le 22 août 1925 à Mâcon (Saône-et-Loire) avec Germaine Vanet.

Agent de renseignement militaire issu du BCRA et de la DGER, matricule "K 152", il entra au réseau Alliance sur la région Est, secteur "Forteresse" à Autun (Saône et Loire).

Arrêté le 30 septembre 1943, il fut incarcéré à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne) puis déporté en Allemagne et interné à la prison de Kehl puis à celle de Freiburg-im-Breisgau (Bade-Wurtemberg, Allemagne) et enfin à celle de Bühl (Bade-Wurtemberg, Allemagne). Le 14 février 1944 la Gestapo de Strasbourg fit parvenir le dossier d’accusation d’espionnage au profit d’une puissance ennemie au Tribunal de guerre du Reich qui le classa "NN" (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard). Le 10 septembre, les accusés furent remis à disposition de la Gestapo de Strasbourg ce qui signifiait la mort.

Le 29 novembre au matin Edgar Joblot et sept de ses camarades du réseau Alliance furent extraits de leur cellule par le trio de la Gestapo Julius Gehrum, chef de l’AST Strasbourg, Reinhard Brunner et Erwin Schoenner et transportés dans une camionnette de pompiers jusqu’au poste de douane de Greffern (Bade-Wurtemberg, Allemagne). Ils furent ensuite chargés sur des bateaux à moteur qui descendirent le Rhin.

Un peu plus loin Edgar Joblot et ses compagnons durent se déshabiller et furent abattus deux par deux d’une balle dans la nuque puis jetés dans le Rhin.

Son nom figure sur le mémorial du Grand Orient de France, à Paris.

Il obtint la mention « Mort pour la France » et la mention « Mort en déportation » par arrêté du 9 août 1994.