URVOY François

Les 14 et 15 octobre 1910, parti de Rennes en voiture automobile, au début de la grève des cheminots, François Urvoy, sous la responsabilité d’Yves Burlot, accompagné d’Eugène Jean, distribua des journaux syndicaux et des tracts, posa des affiches appelant à la grève, dans toutes les gares de la ligne de chemin de fer de Rennes à Brest (Finistère). En même temps ils apportèrent aux secrétaires des syndicats de cheminots de ces gares, des courriers provenant du syndicat national, ainsi que des cartes de grève.

La voiture fut arrêtés par les gendarmes à la gare de La Brohinière à Montauban de Bretagne (Ille-et-Vilaine), mais ceux-ci finirent par la laisser repartir. Ils passèrent par Dinan (Ille-et-Vilaine). A Saint-Brieuc (Côtes-du Nord, Côtes-d’Armor), leur voiture fut suivie par les gendarmes. A Brest, ils furent inquiété par la police, mais ils obtinrent des ouvrier de la compagnie de l’Ouest-État, qu’ils se mettent en grève.

Ils mirent ainsi en œuvre, sur la ligne de Brest, le plan du syndicat national, en exécutant les instructions reçues par Henry*, le secrétaire du syndicat des cheminots de Rennes, qui les avait reçues lui-même, selon la police, d’un mécanicien nommé Durand*, venu lui aussi en automobile de Paris, la nuit précédente, porteur de ces instructions et du matériel de propagande pour la grève.

Deux autres automobiles accomplirent une mission identique en partant de Rennes : l’une pour Laval (Mayenne) avec le mécanicien rennais Dubreuil* ; l’autre pour St Malo avec Henry qui fut arrêté à la gare de Saint-Servan (Ille-et-Vilaine) par des militaires baïonnettes au canon.