Par Michel Carvou
Né le 19 décembre 1947 à Paris (XIVe arr.) ; ouvrier chez Citroën à Paris (1965-1980) ; responsable fédéral JOC (1968-1973) ; militant CFDT ; secrétaire général de l’UD-CFDT de Seine-Saint-Denis (1983-1991) ; directeur de l’association pour le logement des défavorisés FREHA (1991-2007) ; président du conseil d’administration la CAF de la Seine-Saint-Denis (depuis octobre 2006).
Fils de Roger Tourbin, employé de commerce puis ouvrier chez Citroën, et de Jacqueline Mulot, employée de commerce qui quitta son emploi pour élever sa nombreuse famille, Jean-Pierre Tourbin fut l’aîné d’une fratrie de douze enfants (sept garçons – dont le cinquième mourut à l’âge de cinq ans – et cinq filles). Ses parents étaient des catholiques non pratiquants. Il fit ses études primaires à l’école publique (Victor Hugo puis Diderot) de Montreuil (Seine, Seine-Saint-Denis) où il obtint le certificat d’études primaires (1961), puis entra au lycée technique Condorcet de Montreuil dont il sortit avec le CAP et le brevet d’enseignement industriel de mécanique générale (1965). Pendant ses années de lycée, il fut contacté et orienté vers la JOC par un prêtre de sa paroisse, Jean Perrot – qui allait devenir prêtre-ouvrier –, pour former une équipe JOC sur le lycée. Il commença à militer dans l’équipe de Montreuil et, en 1965, entra dans l’équipe de la Fédération Seine-Rive-de-Marne qui l’amena à faire la connaissance de Jacques Oudot*, permanent national chargé de la région parisienne.
En septembre 1965, Jean-Pierre Tourbin trouva un emploi chez Citroën, dans l’établissement de Grenelle (Paris XVe arr.) avec la qualification de « jeune ouvrier ». Appelé sous les drapeaux en mai 1967, il fit son service militaire dans la cavalerie à Provins (Seine-et-Marne), au 9e régiment de hussards, qu’il quitta avec le grade de maréchal des logis. À l’issue de son service militaire, en septembre 1968, il réintégra son poste chez Citroën. Entre-temps, à la suite des événements de mai 1968, le climat social s’était durci dans l’entreprise. Il en fit sa première expérience, lorsque, étant devenu président de la fédération 93-Sud, il fit une demande de congés « éducation ouvrière ». Ces congés, sans solde, étaient autorisés par la loi pour participer à des formations faites par les organisations syndicales pour leurs adhérents ainsi que, et c’était le cas en l’occurrence, par les organisations d’éducation populaire agréées. Cette demande lui valut les pressions de sa hiérarchie qui lui signifia qu’il n’était pas bien vu de s’occuper d’autre chose que de son travail dans l’entreprise.
Son engagement à la JOC, qu’il devait combiner avec un travail en équipe où il alternait période de travail du matin et période de travail du soir, lui laissait peu de place pour un autre engagement. Ce fut la montée du climat anti-syndical qui se traduisait, entre autres, par les pressions de la hiérarchie qui invitait les salariés à être du côté du patron, faute de quoi ils seraient considérés comme étant contre lui, qui le décida à choisir son camp. Il adhéra à la CFDT en 1969 et rejoignit la section animée notamment par Roger Fénoglio où il assuma très vite des responsabilités. Nommé représentant syndical au CE, où il était l’unique représentant CFDT, il fit ses armes dans le combat contre le licenciement de Pierre Louis, cadre et militant CFDT. Il s’impliqua dans la vie de l’inter Citroën CFDT de la région parisienne, réunie sous l’égide de l’Union parisienne des syndicats de la métallurgie (UPSM-CFDT) où il milita avec Jean Quèbre*, Daniel Sérus, Philippe Lageix*, Roger Fénoglio et Georges Fresneau*, ainsi qu’à l’Union fédérale de l’automobile animée par la Fédération de la Métallurgie (FGM-CFDT) où il suivit, entre autres, le rapprochement de Citroën avec Peugeot.
Comme la plupart des militants des établissements Citroën de la région parisienne, Jean-Pierre Tourbin se trouva rapidement confronté à la répression anti-syndicale organisée par la direction de l’entreprise. Les entraves à la circulation pendant les délégations, les manœuvres d’intimidation sur les salariés de son entourage pour qu’ils ne puissent ni parler aux « mauvais délégué », ni prendre leurs tracts lors des distributions, étaient son lot quotidien. Il eut à subir nombre de malversations ad hominem telles l’effraction de son vestiaire, de la peinture dans ses chaussures de ville, la présence d’agents de secteurs qui le suivaient pas à pas lors de ses déplacements en délégation dans l’usine. Exerçant la fonction de régleur en production, responsable d’une équipe pour la fabrication de différentes pièces (carters, pignons, vilebrequins), il fut déplacé d’usine en usine sans que cela fût justifié par des nécessités de service : dans les usines du XVe arrondissement de Paris (Grenelle, Gutenberg, Javel et Leblanc) pour différentes périodes, à Levallois (septembre 1968-janvier 1970) et à Asnières (janvier à mai 1970) (Hauts-de Seine) et même trois mois à Metz (Moselle) (juin à septembre 1970) pour revenir à Gutenberg. Son passage à Asnières fut particulièrement difficile pour lui lorsqu’il se trouva confronté à son père qui avait adhéré au syndicat maison, membre de la confédération française du travail (CFT), qui avait été créé par l’entreprise et était utilisé par elle pour sa politique anti-syndicale.
Après avoir quitté la JOC, conjointement à son engagement syndical professionnel, Jean Pierre Tourbin s’impliqua dans l’action interprofessionnelle. En 1973, avec une petite équipe de militantes et militants habitant la ville ou y travaillant, il créa l’Union locale de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), dont il fut le premier responsable. Il y anima l’implantation et le développement de la CFDT sur la ville par la diffusion de tracts à la station de métro ou sur le marché, accompagna la création d’une section CFDT chez les employés communaux de Bagnolet et chez Novotel, organisa des adhérents isolés de l’Éducation nationale, de la métallurgie, et soutint le conflit des femmes de chambre au Novotel pour de meilleurs salaires.
En 1980, alors que l’usine Citroën de Gutenberg, où il était alors, allait déménager dans l’Est de la France, il fut sollicité par le secrétaire général de l’UPSM, Claude Sardais*, pour être candidat au poste de secrétaire permanent de l’Union départementale CFDT de la Seine-Saint-Denis (UD 93-CFDT), laissé vacant par le départ de Jacques Catant. Sa candidature, présentée par les syndicats de la Métallurgie de la Seine-Saint-Denis, fut retenue par le congrès de l’UD en mai 1980. Il eut plus particulièrement en charge le suivi de l’action revendicative, l’information et l’animation des secteurs de la protection sociale et du logement. Dans ce cadre, il apporta et organisa le soutien de l’interprofessionnel dans les conflits se déroulant sur le département, notamment, pour les plus médiatisés, le conflit chez Dufour à Montreuil (entreprise de machines-outils) avec la création d’une radio libre éphémère, les conflits dans les Postes et au centre de tri de Bobigny, le conflit au magasin Métro dans le commerce de distribution, la grève de cinq semaines à l’usine Citroën d’Aulnay-sous-Bois (mai-juin 1982) qu’il suivit en relation étroite avec Michel Carvou*, permanent de l’UPSM en charge de l’automobile. Le conflit se conclut par une amélioration des salaires et des conditions de travail et la mise en place de commissions pour l’évolution de carrière des ouvriers spécialisés (OS). Les élections professionnelles organisées pour la première fois sous le contrôle de l’Inspection du travail allaient voir le discrédit du syndicat maison CSL (qui avait pris la suite de la CFT), la progression de la CGT, et, avec moins d’ampleur cependant, celle de la CFDT.
Élu secrétaire général de l’Union départementale CFDT-93 en 1983, où il prit la suite de Michel Mersenne, il siégea au bureau de l’Union régionale interprofessionnelle de la région parisienne (URP-CFDT). Il y connut la situation de tension entre les organisations soutenant la politique confédérale « d’adaptation du syndicalisme » et celles voulant rester sur une ligne de « transformation sociale ». La préparation du 46e congrès à Évry (Essonne) en janvier 1985 se déroula en situation de crise, à la suite de la « décision de démissionner de leur responsabilité » annoncée au comité régional du 19 avril 1984 par quatre membres de l’équipe sortante, dont le secrétaire général de l’URP Jean-Pierre Bobichon*. Jean-Pierre Toubin s’impliqua, avec le soutien de son UD, dans la construction d’une alternative animée par Christian Cottet*, ancien permanent juriste de l’UPSM, membre depuis 1984 de l’équipe régionale. Le congrès d’Évry dégagea une majorité se retrouvant sur une ligne critique vis-à-vis de la politique confédérale et une équipe restreinte de trois membres, dont Christian Cottet, qui fut élu secrétaire général. Jean-Pierre Tourbin, pour soutenir l’équipe, accepta de remplir la fonction de trésorier.
Le congrès suivant, en octobre 1987 à Créteil (Val-de-Marne), se prépara dans une situation de non-reconduction de la candidature de Christian Cottet et de confrontation entre les « porteurs de la continuité d’Évry » et les partisans de la politique confédérale d’adaptation du syndicalisme. Jean-Pierre Tourbin présenta sa candidature sur la liste regroupée autour de Michel Carvou, devenu secrétaire général de l’UPSM, qui s’inscrivait dans la continuité de l’action menée par Christian Cottet. Le congrès adopta le rapport d’activité à 56,82 % des voix et vota les orientations. Par contre, l’élection du secrétariat déclencha une crise. Sur une liste de dix candidats pour cinq postes à pouvoir, seuls quatre candidats furent élus : Michel Carvou et Jean-Pierre Tourbin pour la liste ayant proposé les orientations, Jacky Bontems, secrétaire général de l’UD de Paris, et Patricia Galli les ayant combattues. Les candidats proches des organisations politiques d’extrême gauche et soutenant les orientations majoritaires furent battus. Michel Carvou et Jean-Pierre Tourbin demandèrent au comité régional, pour pouvoir collaborer avec les deux autres candidats élus, « une place majoritaire au bureau régional, aux organisations qui ont soutenu les orientations du congrès […] et l’élection de Michel Carvou comme secrétaire général ». Au comité régional, où contrairement au congrès où seuls les syndicats votaient, les mandats des UD pesèrent dans un autre sens sur les résultats. Ces demandes ne trouvèrent pas de majorité. Estimant, avec leurs structures respectives, qu’ils n’avaient pas les moyens d’appliquer les orientations du congrès, Jean-Pierre Tourbin et Michel Carvou décidèrent de démissionner.
À partir de 1988, après l’exclusion de la CFDT de syndicats des cheminots et de la santé d’Île-de-France, Jean-Pierre Tourbin eut à gérer les débats provoqués dans son UD par cette exclusion et le départ de sections faisant le choix d’adhérer à Sud-solidaires. Dans un département comportant beaucoup de pauvreté et de précarité, il fit le choix de s’impliquer de manière importante dans les instances paritaires de la protection sociale et du logement. Dans le bulletin CFDT-93, il développa l’information dans le domaine de la protection sociale et réalisa des bulletins thématiques sur le logement et la Sécurité sociale. En 1981, lors de la décentralisation de la Caisse régionale d’assurance-maladie, il accompagna la mise en place de la CPAM de la Seine-Saint-Denis et fut désigné au conseil d’administration où il siégea du premier conseil jusqu’en octobre 1985. Il y réalisa un travail intensif de coordination entre les structures syndicales et les administrateurs CFDT de l’organisme. Il engagea un travail analogue pour préparer la départementalisation de la Caisse d’allocations familiales de la région parisienne et la création de la CAF de la Seine-Saint-Denis (avril 1991) dont il devint administrateur aux côtés de Michel Langlois, également désigné par la CFDT, qui en fut le premier président.
Dans le domaine du logement, il représenta la CFDT au Conseil d’administration du collecteur du 1 % logement OCIL 93. Après le vote de la loi du 31 mai 1990, dite loi Besson, visant à la mise en œuvre du droit au logement qui instituait de nouvelles obligations pour le logement des personnes défavorisées, il participa à la mise en place et anima la commission paritaire interprofessionnelle du logement (COPARIL 93), chargée d’agréer les projets pouvant bénéficier du financement du 1 % logement réservé à cet effet. Avec la même volonté de faire avancer les dossiers relevant du logement et de l’action sociale, il s’investit dans les instances institutionnelles relevant des différents plans et programmes gouvernementaux : le conseil départemental de l’habitat (CDH), le plan départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD), et consécutivement à la mise en place du RMI, le conseil départemental d’insertion (CDI).
À l’échéance de son mandat de permanent syndical, fin mars 1991, Jean-Pierre Tourbin chercha un emploi en continuité avec son engagement syndical dans le domaine de la protection sociale et du logement. Dans le cadre des dispositions de la loi Besson pour le logement des plus défavorisés, des anciens militants et responsables CFTC-CFDT travaillant dans le domaine du logement social avaient créé une association, France Euro Habitat (FREHA). Celle-ci avait pour objet l’acquisition et la rénovation, en Île-de-France, de logements anciens du parc privé pour en faire des logements sociaux pour les personnes à faibles ressources. Il s’agissait de Michel Gay, ancien permanent de la métallurgie du Doubs, directeur du centre AFPA, Yves Bodiguel à Vélizy-Villacoublay (Yvelines) et président du collecteur 1 % logement le GIAPP, de Jean Arnoult, directeur du GIAPP, ancien secrétaire général de l’Union départementale CFDT du Val-d’Oise, de Michel Carvou, qui avait terminé son mandat à l’UPSM en octobre 1989 et était chargé de mission pour le logement des plus démunis au GIAPP, ainsi que de Georges Dunand, ancien salarié à la confédération CFTC, secrétaire général de la société HLM Emmaüs, qui devint Emmaüs Habitat. Jean Pierre Tourbin fut le premier salarié recruté par cette association en avril 1991 en tant que « chargé d’études », qui lui confia plusieurs missions à Paris et à Roubaix, puis il en devint le directeur en août 1992. Il occupa cette fonction jusqu’à son départ à la retraite en décembre 2007.
Sous son impulsion, FREHA développa un partenariat fructueux avec les représentants des communes, de l’État et des collecteurs du 1 % logement dans les départements de l’Île-de-France. L’association se développa plus particulièrement dans le Val-d’Oise, à Paris, dans les Yvelines et dans la Seine-Saint-Denis où il connaissait bien les acteurs. Il fut à l’origine d’une convention avec la ville de Montreuil qui fit de FREHA un partenaire privilégié de la ville pour la résorption de l’habitat insalubre, la réhabilitation du parc ancien et la lutte contre le saturnisme (1995). Il engagea l’association FREHA dans le relogement de familles issues des campements organisés par l’association Droit au logement (DAL) et soutenues par le mouvement Emmaüs et son fondateur, l’Abbé Pierre, au Quai de la gare (Paris XIIIe arr.) de juillet à décembre 1991 et à Vincennes (Val-de-Marne) de mai à octobre 1992. Il répondit présent pour participer à la transformation en logements sociaux des logements qui avaient été réquisitionnés par la Ville de Paris sous l’incitation de Jacques Chirac en 1995. Pour faire face aux difficultés croissantes de locataires de plus en plus fragiles et pour répondre à des projets spécifiques tels les « appartements relais » sur le secteur de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise) après le désengagement en 2002 de l’association ALFA, il développa au sein de l’association un secteur d’accompagnement social lié au logement. Il retrouva Jacques Oudot qui après être devenu directeur de la société Emmaüs Habitat devint président de FREHA. Lors de son départ à la retraite, l’association employait une trentaine de salariés, gérait un parc d’un millier de logements et avait des projets à l’étude pour près de 200 logements.
Son action au sein de FREHA resta toutefois profondément marquée par un événement aux conséquences dramatiques. Il s’agit de l’incendie, survenu dans la nuit du 25 au 26 août 2005 dans un immeuble géré par FREHA et occupé par des familles à majorité maliennes. Le feu, d’origine criminelle, fit 17 morts, dont 14 enfants, et 27 blessés. L’immeuble situé 20 rue Vincent Auriol à Paris (XIIIe arr.) avait été confié par l’État à FREHA pour aider au relogement des familles sortant des campements du Quai de la gare et de Vincennes. Cet événement tragique secoua l’ensemble de l’association et du mouvement Emmaüs, dont FREHA était membre. Jean Pierre Tourbin, qui connaissait les familles, fut personnellement très affecté par le drame. L’instruction dura sept ans, le ou les auteurs de l’incendie criminel ne furent pas retrouvés. Le drame s’était passé dans un contexte où plusieurs incendies avaient fait 52 morts à Paris. Le jugement du tribunal de Paris, rendu le 19 janvier 2012, condamna l’association et l’entreprise du bâtiment qui avait posé du contre-plaqué pour protéger la cage d’escalier contre les risques saturnisme, et qui avaient été à l’origine de la propagation rapide du feu, à soixante mille euros d’amende et sept cent mille euros de dommages et intérêts.
Après avoir quitté sa fonction de permanent de l’UD-CFDT du 93, Jean-Pierre Tourbin avait continué à être mandaté au conseil d’administration de la CAF de la Seine-Saint-Denis. En 1996, il avait été nommé président de la commission d’action sociale. En octobre 2006, il devint président du conseil d’administration de l’organisme. Dans un contexte de paupérisation croissante de la population du département et malgré une réduction des moyens imposée par la politique publique en dépit de la prise en charge de missions nouvelles, telle la transformation du RMI en RSA (2009), il conforta le partenariat de la Caisse avec le département et des villes de la Seine-Saint-Denis par la signature de conventions territoriales globales traitant de la petite enfance, des loisirs, des vacances, de l’accès aux droits et des équipements de proximité. Des conventions furent ainsi passées avec les villes de La Courneuve (septembre 2010 renouvelée en décembre 2013), Romainville (2012 reconduite en 2013), Bobigny (mai 2013), Clichy-sous-Bois (mai 2016) et le Conseil général (octobre 2013).
Soucieux de garder le contact avec les structures opérationnelles du département, il poursuivit son implication dans les conseils d’administration des organismes de logement social : l’office public de l’habitat de Seine-Saint-Denis, l’office de Romainville, l’office de Montreuil. Il siégea deux ans (2006-2008) au Conseil économique et social (CESR) d’Île-de-France comme représentant de la branche famille. Il représenta la CAF 93 au sein du conseil d’administration de l’École de la deuxième chance (E2C 93) mise en place par la Chambre de commerce, le département et la CAF pour les jeunes sortant de l’école sans formation (2011). Sur mandat des CAF d’Île-de-France, il participa au conseil d’orientation de Vies de Famille, le magazine de la branche famille de la Sécurité Sociale (2011-2017), ainsi qu’à la commission consultative pour l’informatique mise en place auprès du conseil d’administration de la CNAF (à partir de juillet 2015).
Jean-Pierre Tourbin avait été fait chevalier de l’ordre national du Mérite en mai 1990, sur proposition du ministère du Travail de l’Emploi et de la Formation professionnelle, au titre son action menée dans le cadre de sa responsabilité syndicale. Il fut promu au grade d’officier en 1997 au titre de son action pour le logement des plus défavorisé et reçut son insigne des mains de Louis Besson, l’ancien ministre en charge du logement.
Il s’était marié le 26 mai 1973 à Montreuil avec Michèle Pinglin, jociste comme lui, militante CFDT à l’AFPA de Montreuil qui devint secrétaire administrative au syndical national CFDT de l’AFPA. Ils eurent deux enfants, Pierre (1974) et Céline (1977).
Par Michel Carvou
SOURCES : Archives UPSM-CFDT. — Archives FREHA. — http://www.ladepeche.fr/article/2012/01/19/1264646. — Jo Bibard, Faire l’histoire ensemble, La CFDT en région Île-de-France 1887-1990, La Toison d’or (p. 357 à 368). — Entretiens avec Michel Carvou, 22 février et 2 mars 2016.