DUSSAIX Johannès-Amédée

Par Gilles Pichavant, Louis Botella

Né vers 1877, un 29 octobre ; cheminot, ajusteur-mécanicien à Lyon (Rhône)puis en Arles (Bouches-du-Rhône) ; révoqué en 1910 et en 1920 ; syndicaliste CGT, ensuite CGTU, enfin CGT réunifiée du Rhône puis des Bouches-du-Rhône.

En 1910, Johannès-Amédée Dussaix était un ajusteur-mécanicien à Lyon, aux ateliers d’Oullins de la compagnie PLM. Il était âgé de 33 ans et habitait 10 rue Cavenne à Lyon. C’était le secrétaire général du comité de réseau PLM de la Fédération des mécaniciens et chauffeurs.

Le 14 octobre, dans la soirée, il fut arrêté à la gare de Nîmes (Gard), alors qu’il venait de sortir de la réunion des cheminots à la Bourse du travail, où , à la suite de son arrivée, la grève avait été votée pour le lendemain à 6 heures. D’après L’Éclair de Montpellier , il venait de Marseille, où il avait précédemment fait voter la grève pour le matin même à 6 heures, et se rendait à Montpellier pour y faire la même chose. Émissaire du comité central de grève, il était porteur de plis fermés, décachetés par le commissaire central de Nimes, adressés aux militants cheminots Castagnier*, à Alès (Gard) ; Ripert*, au Vigan (Gard) ; Chauvet* à Montpellier* (Hérault) ; et Durand* à Sète (Hérault). Fouillé par la police, il fut trouvé porteur, d’après la presse, d’un révolver et d’une boite de cartouche, ainsi que d’une somme de 750 francs.

Il fut immédiatement arrêté écroué à la maison d’arrêt de Nîmes, sous l’inculpation d’abandon de poste du point de vue militaire, les cheminots ayant été mobilisés. Il fut révoqué des chemins de fer.

En janvier 1920, Johannès Dussaix était le secrétaire du syndicat CGT des cheminots de la Camargue. Son siège était fixé en Arles. Il était également membre du bureau de la bourse du travail de cette ville. Il fut licencié en mars de la même année. Il devint alors permanent à la Bourse du travail. Militant de la CGTU mais pas communiste, Johannès Dussaix fut évincé de ce poste, le 28 janvier 1930, et remplacé par Simon Papini

Lors de sa création le 18 mars 1936, il devint le secrétaire général du syndicat CGT de la Marine fluviale et des bateliers du Rhône dont le siège était en Arles. En 1938, il exerçait toujours cette fonction.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article182285, notice DUSSAIX Johannès-Amédée par Gilles Pichavant, Louis Botella, version mise en ligne le 13 avril 2018, dernière modification le 14 avril 2018.

Par Gilles Pichavant, Louis Botella

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, 10M 185. — Arch. mun. Arles, 7 F 4 n° 139, n°140. — La dépèche de Brest, du 16 octobre 1910L’Éclair de Montpellier, même date. — Le Midi syndicaliste, organe des groupements ouvriers confédérés de la région de Marseille puis de l’Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône, 15 mars 1936 (BNF, Gallica). — Lionel Ménétrier in Implantation, crises et luttes du syndicalisme ouvrier arlésien entre 1920 et 1938, Mémoire de maîtrise, Paris X-Nanterre (Arch. municipales Arles).

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