Par Jacques Girault
Né le 1er mai 1935 à Droux (Haute-Vienne) ; instituteur ; syndicaliste (SNI) et militant communiste de Haute-Vienne ; conseiller général, maire de Droux.
Fils d’un menuisier à Rançon (Haute-Vienne), d’opinions de gauche modérée, Jean-Claude Fauvet reçut les premiers sacrements catholiques. Élève du cours complémentaire de Châteauponsac puis du lycée de Bellac, il entra à l’École normale d’instituteurs de Limoges en 1953 et obtint le baccalauréat « Sciences expérimentales ».
Jean-Claude Fauvet, détaché à la Fédération des œuvres laïques dans la section UFOLEIS (Éducation par l’image et le son) de 1958 à 1960, effectua un stage auprès du réalisateur Louis Daquin. Il prit un poste d’enseignement à Droux, puis à Saint-Priest-Ligour. Il fut membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs de 1960 à 1979.
Membre des Jeunesses communistes en 1955 et du Parti communiste français en 1961, secrétaire de sa cellule, membre du bureau de la section communiste de Magnac-Laval, Jean-Claude Fauvet entra au comité de la fédération communiste en 1963 jusqu’en 1968. Lors de la conférence fédérale de 1965, contre l’avis d’Étienne Fajon* qui la suivait et de Constans*, le secrétaire fédéral, il fut maintenu, après avoir développé des analyses proches des thèses des communistes chinois, et après avoir, selon le rapport, critiqué la politique unitaire du Parti. À la fin des années 1980, il fut un des fondateurs avec Marcel Rigout* du groupe « Alternative Démocratie Socialisme » qui se détacha de la fédération du PCF pour créer en 1994 la Convention pour une alternative progressiste.
Jean-Claude Fauvet épousa religieusement en septembre 1960 à Roussac une institutrice. Le couple eut deux enfants qui ne reçurent aucun sacrement religieux. Il se définissait en 2008 comme « libre penseur athée ».
Candidat aux élections municipales en 1965 et en 1971 à Droux, élu conseiller municipal et adjoint au sénateur-maire de Droux (1971-1989), Fauvet devint maire en 1989. Il fut régulièrement réélu par la suite. Parmi ses réalisations, se détachaient les rénovations de l’église, de la mairie, la création d’une salle polyvalente Barbara, d’une salle culturelle Jean-Ferrat, d’un stade, d’un camping, d’un lotissement Raymond Poulidor. Il ne se représenta pas en 2008. Maire honoraire, il devint président du Syndicat départemental pour l’élimination des déchets ménagers et assimilés.
Jean-Claude Fauvet, candidat au conseil général dans le canton de Magnac-Laval en 1979, après avoir obtenu 1 120 voix au premier tour, fut élu le dimanche suivant avec 1 761 voix. À nouveau candidat en 1985, il obtint 1 343 voix au premier tour et fut réélu au deuxième tour avec 1 842 voix. Il fut réélu en 1991, en 1997, en 2003. Après avoir présidé la commission de programmation de 1988 à 1998, après avoir été le vice-président du conseil général, chargé des transports et de l’urbanisme de 1988 à 2008, en 2008, président du groupe communiste ADS, il présidait la première commission Affaires générales (patrimoine départemental, personnel, relations internationales), était membre de la quatrième commission (Éducation, culture, sport, jeunesse). Il était le vice-président de la commission du règlement et membre de la commission de synthèse.
Par ses fonctions, Jean-Claude Fauvet participait à la direction de nombreux organismes (présidences du SYDED, de la commission départementale de la présence postale territoriale, vice-présidences du centre départemental de gestion de la fonction publique territoriale, du syndicat d’eau de la Gartempe, de l’association départementale des anciens combattants de la Résistance, de l’association du Musée de la Résistance, secrétariat de l’association des maires de la Haute-Vienne). S’ajoutaient la participation à une trentaine de commissions ou conseils d’administration.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Presse. — Site Internet du conseil général de Haute-Vienne. — Renseignements fournis par l’intéressé.