Par Gilles Pichavant
Syndicaliste du bâtiment puis des chemins de fer.
Jacques Lucien est signalé à Argenteuil au tournant du XXe siècle. Il aurait, avec le syndicaliste Armand Peckstadt, tenté de mobiliser un noyau de travailleurs au sein des plâtrières d’Argenteuil. Main d’oeuvre sans domicile et totalement dépendante des exploitants, le résultat fut limité. Il s’agit néanmoins d’une base pour la constitution de la 34e section des carriers-terrassiers de Seine-et-Oise, à l’origine de l’important mouvement de grève des plâtriers du bassin de Paris en 1909.
En 1910, Lucien Jacques fut arrêté pendant la grève des cheminots, pour avoir participé activement au comité de grève. Il fut interrogé le 3 novembre, par le juge d’instruction, dans le cadre de la procédure judiciaire engagée à la suite de la grève des cheminots.
Accusé d’avoir préconisé le sabotage comme moyen d’action, il protesta vigoureusement contre cette accusation, comme l’avaient fait avant lui Toffin, le président de la fédération des chauffeurs et mécaniciens, Merryes, Descours, Duclos et Quiévrain.
Il fut libéré le 4 novembre, en même temps que Merryes, Descours,Duclos, et Quiévrain, alors que Paul Brandouy était interrogé à son tour.
Par Gilles Pichavant
SOURCES : Arch. Dép. de Seine-Maritime, Journal de Rouen du 4 novembre 1910 — Lapierre Jules, « Les grèves des plâtriers du Bassin de Paris », in La Vie Ouvrière, 1912, p. 112 132. — Notes de Florian Julien.