Par Gilles Pichavant
Né le 22 août 1883 à Brest (Finistère), mort le 6 janvier 1951 à Lamballe (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor) ; cheminot, arpenteur-ajusteur aux ateliers des chemins de fer de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure,Seine-Maritime) ; condamné par un tribunal militaire permanent en 1940
Fils d’Aristide Coatanéa, marin de l’État, et d’Augustine Olivier, au foyer, Michel Coatanéa naquit à Brest dans le quartier populaire et maritime de Recouvrance, le 22 août 1883.
Gréviste en 1910, Coatanéa fut arrêté à Sotteville, pour avoir actionné la sirène indiquant la fin du travail, pour obliger les cheminots à débaucher. Le 20 octobre il fut condamné, pour entraves à la liberté du travail à trois mois de prison et 16 frs d’amende.
Membre très en vue de la tendance minoritaire du syndicat des cheminots de Sotteville, il fut révoqué dès le 5 mai 1920, lors de la grande grève. Il quitta peu après l’agglomération rouennaise pour sa Bretagne natale.
En 1940, Michel Coatanéa, était retraité Lamballe (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). En début d’année, il avait 56 ans, et il habitait rue Saint-Lazare, n°42. C’était un ancien ajusteur des chemins de fer, ancien révoqué des chemins de fer puis réintégré.
Le 16 février 1940, il fut condamné par le Tribunal militaire permanent à 2 ans de prison et 500 fr. d’amende pour apologie du communisme et propos et défaitistes tenus dans un café de cette ville le 31 décembre 1939.
Le 6 janvier 1951, à sa mort, il habitait à la même adresse à Lamballe.
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Par Gilles Pichavant
SOURCES : Ouest Éclair, 17 février 1940. — Arch. Dép. de Seine-Maritime, le Journal de Rouen du 17 octobre 1910, pate 2, et du 21 octobre, page 3 — Arch. dép. Seine-Maritime 10 MP 1313 Grève des cheminots 1920, 1 MP 495 Grèves de 1920.