CARPANEDO Antoine [pseudonyme dans la Résistance : CARPENTIER Antoine]

Par Robert Serre, Francis Barbe, Jean-Marie Guillon

Né le 13 décembre 1924 au Teil (Ardèche), exécuté sommairement le 22 février 1944 à Izon-la-Bruisse (Drôme) ; livreur ; maquis Ventoux, Armée secrète (AS).

Frère d’Angelo Carpanedo, lui aussi membre du Maquis Ventoux, il naquit le 13 août 1924 au hameau de la Violette au Teil dans une famille d’immigrés italiens venue travailler aux ciments Lafarge. La famille va vivre au Teil jusqu’en 1927 puis à Villeneuve-lès-Avignon.
Pour échapper au STO ou à la main d’œuvre italienne réquisitionnée, les deux frères rejoignirent fin 1943 le Maquis Ventoux qui s’installa près de Sèderon, à Izon-la-Bruisse en Drôme provençale dans un lieu stratégiquement favorable à une défense contre les Allemands. Sur la liste des membres du maquis Ventoux établie par les responsables avant les événements du 22 février, il apparaît avec la fausse identité d’Antoine Carpentier, ayant pour parrain, le Dr Crassous, résistant d’Avignon, et pour correspondant Pouzolles Francis, 17 rue du Port, Villeneuve-lès-Avignon, alors que son frère avait choisit leur mère. Mais la discipline, la prudence et la sécurité n’étaient pas les vertus cardinales du Maquis Ventoux.
Trois de ses membres furent retournés par les Allemands et donnèrent toutes les informations sur le maquis dont toutes les positions n’étaient vraisemblablement pas gardées. Le 22 février 1944 à l’aube, une force allemande de 200 soldats de plusieurs unités dont la 8e Brandebourg attaquèrent les trois points avals en même temps. Antoine Carpanedo qui, comme son frère, dormait dans la ferme Julien avec la 3e section tenta de fuir mais fut abattu loin de la ferme et l’on ne retrouva son corps que le 7 mars.
Inhumé d’abord dans la nécropole d’Eygalayes il fut exhumé avec son frère cadet Antoine et ils reposent maintenant tous les deux dans le caveau familial de Villeneuve-lès-Avignon. L’un, Angelo, allait avoir 22 ans, l’autre, Antoine venait d’avoir 19 ans.
Le titre de « Mort pour la France » leur a été attribué.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article182524, notice CARPANEDO Antoine [pseudonyme dans la Résistance : CARPENTIER Antoine] par Robert Serre, Francis Barbe, Jean-Marie Guillon , version mise en ligne le 12 juillet 2016, dernière modification le 20 novembre 2021.

Par Robert Serre, Francis Barbe, Jean-Marie Guillon

SOURCES : SHD 28 P 6 189. — Arch. dép. Drôme, fonds de l’AERD (dossier remis par le fils d’André Vincent-Baume). — site internet Mémoire des hommes AC 21 P 38687. — Claude Arnoux, Maquis Ventoux, quelques pages de la Résistance en Vaucluse, Avignon, Les Presses Universelles, 1974, p. 88 et 139. — Association pour la Mémoire de la Résistance et de la Déportation dans les Hautes-Baronnies (Mémoire Résistance HB), La tragédie du maquis d’Izon-la-Bruisse, 22 février 1944, Eygalayes, 2013, p. 47-48. — Francis Barbe, « 22 février 1944. Le drame d’Izon-la-Bruisse, 36 fusillés », Mémoire du Teil n°10, 2018.— Laurent Pascal, Maquis Ventoux, op. cit.— Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991. 88. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987 270. —notes Michel Berthelot et Jean-Marie Guillon (à partir du travail de Robert Pinel et de Mémoire Résistance HB).

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