LENZIANI Henri, Pancrace

Sixième enfant du navigateur Toussaint Lenziani, frère de Raymond Lenziani, Henri Lenziani quitta très tôt le collège pour un apprentissage en mécanique, dans un garage de Bastia. Doué pour la petite reine, il intégra le Cercle Olympique bastiais, dans les années 20, ayant comme conseiller, son frère Raymond.
Faisant partie des espoirs cyclistes insulaires, il remporta notamment un tour du Cap Corse, et ce, avec vingt minutes d’avance et trois crevaisons. En 1931, à Nice, il prit le dessus, au col de Sospel, sur le grimpeur de l’époque, Benoît Faure. L’exploit fit la Une de l’hebdomadaire sportif Le Miroir des Sports. Marié très tôt, il abandonna une carrière sportive prometteuse pour se consacrer à son activité de mécanicien, intégrant l’atelier des cars bastiais Figarella.
Durant l’Occupation de la Corse par les troupes italo-allemandes, en 1942-1943, Henri Lenziani intégra la Résistance insulaire, participant aux combats libérateurs, de septembre-octobre 1943, dans la région bastiaise. À cette occasion, servant de batterie, il abattit un avion ennemi, remplaçant au pied levé son camarade blessé.
Au lendemain de la Libération de l’île, ayant adhéré au Parti communiste, Henri Lenziani devint chef d’atelier dans son entreprise d’origine – cars Figarella -, et ce, jusqu’à sa retraite, dans les années 1970.