DAMY Georges, Ernest, Lucien

Par Frédéric Stévenot

Né le 20 avril 1897 à Vic-sur-Aisne (Aisne) ; cultivateur ; exécuté sommairement le 1er septembre 1944 à Vic-sur-Aisne ; résistant OCM, FFI.

Fils de Jules Alphonse Damy, cinquante-trois ans, cultivateur à Vic, rue de Breuil, et de Marie Octavie Léontine Dubois, son épouse, trente-huit ans, de même profession. Georges Damy se maria le 21 septembre 1922 à Vic-sur-Aisne, avec Lucienne Angèle Mondet.

Georges Damy était cultivateur en 1925 ; en 1937, il était voyageur de commerce.

Incorporé au 19e bataillon de chasseurs à pied le 9 janvier 1916, il passa au 65e le 30 avril 1917. Le 17 mars 1919, il fut affecté à la 18e section d’infirmiers militaires, au 4e régiment de zouaves le 20 mars, puis au 166e régiment d’infanterie, le 27 juillet suivant. Il fut démobilisé le 3 septembre 1919, et déclara se retirer à Vic.
Sa conduite pendant la guerre lui valut d’être cité à l’ordre du bataillon (n° 206) le 14 avril 1918 : « brancardier très courageux, au cours des combats du 26 au 30 mars 1918, a montré le plus beau courage en transportant rapidement, sous un feu très violent, ses chasseurs blessés, et a permis de les soustraire à l’ennemi ». Il obtint une nouvelle citation (n° 238) le 23 septembre suivant, toujours à l’ordre du bataillon : « s’est remarquablement conduit comme brancardier pendant ce mois d’opérations et en particulier les 16, 17 et 30 août 1918, allant ramasser les blessés sous un feu intense de mitrailleuses et sous les barrages d’artillerie ennemie. Brancardier mettant l’accomplissement de son devoir au-dessus de toutes considérations du danger ». Georges Damy fut décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze.

Georges Damy fut rappelé à l’activité le 25 août 1939, à la 2e compagnie du GART 21. Il put échapper à la captivité, et fut démobilisé le 5 août 1940 ; il se retira à Liecq (ou Siecq), en Charente-Maritime.
Il servit dans les FFI, mouvement OCM de l’Aisne, du 1er mars au 31 août 1944.

Georges Damy fut impliqué dans le massacre du bois des Châssis, à Ressons-le-Long, lors de la libération.
Résistants à Vic-sur-Aisne, Georges Damy, Jacques Blin et Pierre Roger (ainsi que l’amie de l’un d’entre eux, Yvette Rousseaux) entreprirent de franchir l’Aisne entre Vic et Fontenoy dans une barque pilotée par un dénommé Leblond. Débarqués, ils furent faits prisonniers par les Allemands et aussitôt exécutés.

Georges Damy fut homologué FFI et DIR (GR 16 P 155876), reconnu « mort pour la France » (AC 21 P 628353). Son homologation fit l’objet de la décision n° 072/DIR du ministère des armées ; son certificat d’appartenance aux FFI fut établi le 17 juin 1946. La médaille de la résistance lui fut attribué par décret du 17 décembre 1968 (JO du 17 janv. 1969).

Son nom figure sur des monuments à Vic-sur-Aisne et le monument commémoratif de Ressons-le-Long.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article182557, notice DAMY Georges, Ernest, Lucien par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 14 juillet 2016, dernière modification le 16 avril 2021.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. Arch. dép. Aisne, J 1446 ; reg. matr. 22 R 130 (matr. 823). SHD, dossiers adm. des résistants. Liste des médaillés de la Résistance à titre posthume (ap. 1948). — Sites Internet : Mémorial GenWeb ; Généalogie Aisne. — État civil de Vic-sur-Aisne (5 Mi 1628).

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