Né vers 1820 ; menuisier à Montélimar (Drôme) ; président d’une société secrète ; communard.
Jean-Baptiste Audric admirait Barbès puisque, le 23 novembre 1849, il voulut donner à son fils les prénoms de Marius-Barbés (le maire refusa et ne consentit qu’à inscrire "Barbe", ce qui n’empêchait pas Audric d’appeler son fils Barbès).
Lors du coup d’État du 2 décembre 1851, Audric fut un des animateurs de la résistance et commanda des détachements d’insurgés qui s’opposèrent aux troupes régulières à l’est de Montélimar. Il échappa à l’arrestation et fut condamné par contumace à la déportation en Algérie.
Réfugié à Genève, puis à Londres, il adressa au gouvernement français deux recours en grâce : Genève, 27 décembre 1852, Londres, 19 septembre 1854. Dans ce second recours, il offrait de fournir des renseignements sur les "démocrates les plus avancés", alors en exil avec lui à Londres.
Audric joua un rôle important durant la Commune de Paris en 1871, puisqu’il fut chef d’escadron et chef d’état-major de Dombrowski. Il fut condamné par contumace, le 3 février 1873, par le 19e Conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; sa peine lui fut remise en 1879. A cette époque, il accompagnait sa signature des trois points maçonniques disposés en triangle. Voir Thirifocq E..
SOURCES : Arch. Nat., BB 27 et 30/466. — Arch. Min. Guerre, 19e Conseil (n° 724). — Arch. PPo., listes de contumaces.