BELLET Pierre

Pierre Bellet passait dans son quartier, " pour avoir pris part à l’insurrection de 1848 " et pour avoir été condamné ; aucune condamnation cependant ne figure à son casier judiciaire. Depuis 1865, il habitait, 56, rue Saint-Sauveur (IIe arr.). Il était secrétaire et trésorier de la Société de Secours mutuel des Emballeurs. Durant le Siège, il servit au 10e bataillon de la garde nationale, 5e compagnie. Peu avant le 18 mars 1871, il quitta ce bataillon de l’ordre et passa au 148e, à la 5e compagnie, dont il fut le délégué pendant la Commune. Le 22 mai, il présidait à la construction d’une barricade, rue d’Aboukir (IIe arr.).

Malgré son casier judiciaire vierge, le 3e conseil de guerre le condamna, le 11 octobre 1871, à la déportation simple, commuée en sept ans de détention le 22 juillet 1876, avec remise de six mois le 6 décembre 1877 et remise totale le 24 janvier 1878 sur le vu de ses bonnes notes. Après avoir été ramené de Nouvelle-Calédonie par le Navarin, il purgea la fin de sa peine à Belle-Île-en-Mer (Morbihan) où il fut incarcéré le 27 juillet 1877.