BÉRANGER Jean-Baptiste

Né en 1815 à Paris ; cordonnier ; communard.

Veuf, sans enfants en 1871. Déporté en 1848 et 1851 à Douéra, Jean-Baptiste Béranger fut amnistié en 1855. Son casier judiciaire ne porte aucune condamnation. Sous l’Empire, il fréquenta les clubs.
Garde national à la 6e compagnie du 133e bataillon, il combattit pour la Commune de Paris et « dans les derniers jours il a mis en œuvre toute son énergie, malgré ses 57 ans » — en fait 56, tout au plus. Il aurait dirigé la construction de la barricade de la rue du Château-des-Rentiers (XIIIe arr.). Des témoins prétendirent l’avoir vu, demeuré seul, continuer à la défendre en tirant sur la troupe.
Arrêté chez lui le 26 mai 1871, il fut condamné à vingt ans de détention, envoyé à Thouars puis à Belle-Île-en-Mer (Morbihan). Les directeurs des deux pénitenciers le présentèrent comme un grand infirme, un « vieillard laborieux et soumis » en « triste état de santé » (1877 et 1878). D’autre part, dans une lettre du 28 février 1878, Béranger fit « serment » et jura à l’avenir « de ne se mêler dans aucune circonstance politique, quelle qu’elle soit ». Il fut libéré le 12 décembre 1878.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article182614, notice BÉRANGER Jean-Baptiste, version mise en ligne le 19 juillet 2016, dernière modification le 27 octobre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., 24/833. — Arch. Min. Guerre, 14e conseil, dossier 89. — Arch. P.Po., listes d’amnistiés.

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