BERGERON Adam, dit François-Joseph.

Né le 27 avril 1823 à Lyon (Rhône), marié le 11 février 1858 à Lyon, sans enfant, maître tisseur. Républicain socialiste de 1848. Membre de l’AIT, de la Commune de Lyon. Socialiste modéré.

Républicain en 1848, Adam Bergeron fut, en 1862, délégué à l’Exposition universelle de Londres. Il était président des Maîtres tisseurs de la Croix-Rousse et appartint, entre 1865 et 1867, à la première section lyonnaise de l’Internationale (rapport du commissaire Faure, février 1870).

Réformé, il servit pendant la guerre de 1870, comme sergent-major de la garde nationale de Lyon. Il fit partie de la Commission exécutive de la Commune qui siégea à la mairie de la Guillotière le 30 avril 1871 et il donna l’ordre de faire battre le rappel dans le IVe arrondissement.

Le conseil de guerre le condamna par contumace, le 13 décembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Bergeron vécut à Genève, puis passa deux ans aux États-Unis, enfin revint en Suisse et se fixa à Horgen, près de Zürich. Le 16 mars 1879, le vice-consul de France à Zürich écrivait à son sujet : " Tisseur en soie assez habile, il gagne facilement sa vie. " Et il ajoutait : " En politique, il ne cache point ses idées socialistes très arrêtées et discute de bonne foi les utopies socialistes. Il déclare cependant n’avoir jamais voulu faire partie de l’Internationale en France (sic) ; il ne sympathise pas, dit-il, avec les chefs de cette association [...] La police locale ne m’a rien signalé contre lui, mais je crois qu’il se guérira difficilement de sa trop grande exaltation politique ; c’est bien fâcheux, car il me paraît au fond doué d’une très grande honnêteté et eût été sans cela un homme des plus recommandables. "

Il fut gracié le 8 mai 1879.

Après son retour, le comité de l’Alliance des radicaux socialistes de Lyon le présenta, le 9 janvier 1881, aux élections municipales de Lyon. Il ne fut pas élu. Le 4 février 1881, il fut de ceux qui, avec le docteur Jantet (voir ce nom), lors d’une réunion du comité de l’Alliance, proposèrent la création du cercle d’études sociales du IVe arr. destiné « à faire revenir Lyon, au point de vue radical, ce qu’il était en 1848 et 1872 ». Lorsque les blanquistes se rendirent maîtres du cercle en 1883, Bergeron resta fidèle au modérantisme inspiré par Jantet.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article182617, notice BERGERON Adam, dit François-Joseph., version mise en ligne le 19 juillet 2016, dernière modification le 29 octobre 2018.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/866, n° 7864. — Arch. Dép. Rhône, série R, Conseil de guerre de 1871, liasse A à C. — Arch. Mun. Lyon, I 2/55, pièce 27, Rapport du commissaire Faure, février 1870. — J. Guillaume, L’Internationale. Documents et souvenirs (1864-1878), Paris, Stock, 1905-1910, 4 vol. Reprint New York, Franklin, 1969, 2 vol., tome 2, p. 147.

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