BIBAL

Instituteur ; coopérateur ; membre de l’Internationale ; communard ; franc-maçon.

Instituteur à la Guillotière (Lyon) sous la Seconde République, coopérateur, il fut compromis dans le procès du Républicain de Lyon en 1849. Plus tard, il devint négociant à Paris. En 1864, il fut un des signataires du « Manifeste des Soixante ». Voir Lefort Henri.

« C’est par suite de l’impossibilité d’établir le bureau central (de l’Internationale) à Paris, que les fondateurs abandonnèrent le soin de lancer l’affaire aux Anglais, ce qui fit dire à Bibal la phrase si souvent rappelée depuis : C’est un enfant né dans les ateliers de Paris et mis en nourrice à Londres » (E. Fribourg). Bibal fut un des premiers adhérents de l’Internationale et il lui arriva de signer des documents émanant de cette association (cf. L’Internationale). En février 1865, il approuva une déclaration de facture « ouvriériste ». Voir Aubert Jean.

D’après Albert Thomas (Histoire socialiste, Le Second Empire), Bibal aurait très activement participé à Paris aux réunions publiques à la fin de l’Empire, ainsi qu’aux luttes électorales.

Durant la Commune de Paris, Bibal fut président de la Commission des écoles du IIIe arrondissement et administrateur de l’Orphelinat municipal avec Dediot père, Dubart et Jacob (J.O. Commune). Il versa à la mairie du IIIe arr. la somme de 5 F « au profit des victimes de la défense des libertés communales », après l’appel lancé le 5 mai 1871 par les membres de la Commune de l’arrondissement (Murailles... 1871).

En décembre 1876, Bibal signa un appel en vue de fonder une banque populaire coopérative, mais ce fut un échec. Il fut candidat au conseil municipal de Paris en 1879. Il était encore de ceux qui à cette date essayaient de créer un mouvement coopératif « d’association de crédit ». En 1877, Bibal appartenait à la loge La Prévoyance — voir Thirifocq Eugène.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article182622, notice BIBAL, version mise en ligne le 19 juillet 2016, dernière modification le 15 septembre 2021.

SOURCES : Arch. PPo., B a/1285, dossier Tolain, rapport du 3 mars 1877. — L’opinion nationale, 17 février 1864. — L’Internationale, 18 avril 1869. — [Journal Officiel de la Commune, 18 mai 1871, réimpression, Paris, V. Bunel, éditeur, 1872. — E. Fribourg, L’Association internationale des travailleurs, Paris, 1871, p. 151, note 10. — Les Murailles politiques françaises, Paris, Versailles, la Province, tome II, La Commune, 18 mars-27 mai 1871, Paris, L. Le Chevalier, éditeur, 1874, 15 mai 1871. — J. Gaumont, Histoire générale de la Coopération en France, Paris, Fédération Nationale des coopératives de consommation, tomes 1 et 2. — Albert Thomas, Le Second Empire, t. X de l’Histoire socialiste, dirigée par Jean Jaurès, Paris, Rouff, s. d. (vers 1900), p. 330.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable