CABANNES Guy

Guy Cabannes naquit dans une famille de militants communistes. Son père, Victor Cabannes*, fut l’un des fondateurs du Parti communiste français dans l’Allier. Après avoir suivi l’école primaire, Guy Cabannes apprit avec son frère le métier de boulanger chez son père, boulanger à Saint-Bonnet-de-Tronçais. La famille s’installa ensuite, en mai 1939, à Buxières-les-Mines (Allier) où Victor Cabannes et son épouse ouvrirent une boulangerie coopérative. Guy Cabannes travailla à la boulangerie jusqu’à ce que son frère ait terminé son apprentissage, et quitta ensuite la boulangerie où trois personnes travaillaient déjà. Au début de la guerre, l’État remplaçant les boulangers qui étaient à la guerre, il fut requis au Montet, à Domérat et à Saint-Hilaire (Allier). En mars 1942, il entra aux chantiers de jeunesse près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et en fut libéré en octobre 1942. Appelé au Service du travail obligatoire, il refusa d’aller en Allemagne et entra à la mine comme mineur de fond. C’est au fond des puits des mines de Buxières-les-Mines qu’il prit contact avec des militants communistes clandestins qui y étaient nombreux. Dans le puits du Mégliu où il travaillait le plus souvent, la moitié de l’effectif était au Parti communiste et le cercle des Jeunesses communistes clandestines était très actif. Il adhéra au Parti communiste français en pleine clandestinité, en 1943, au moment même où il rejoignit les francs-tireurs partisans. La même année, la maison familiale fut soumise à une perquisition des autorités allemandes qui ne trouvèrent ni les armes ni les documents cachés par son père dans le jardin.
Membre des Jeunesses communistes depuis 1944, Guy Cabannes prit la responsabilité du cercle Guy Môcquet qui se forma à la Libération et représenta les Forces unies de la jeunesse patriotique (FUJP) au sein du comité local de Libération présidé par son père. En 1945, le cercle des JC qui se transforma en cercle de l’Union des jeunesses républicaines de France (UJRF) comptait 150 adhérents tant mineurs que paysans. Secrétaire de la cellule du puits Mégliu, il fut délégué de la fédération du PCF de l’Allier au premier congrès national du PCF à Strasbourg (Bas-Rhin) avec notamment Pierre Villon* et Henri Védrines*. Il se maria en juillet 1945 avec une ménagère, sympathisante communiste qui adhéra ensuite au PCF et dont les parents étaient plutôt sympathisants communistes. Originaire de Cérilly (Allier), le père de son épouse était ouvrier cantonnier à Buxières-les-Mines et sa mère ménagère. Guy Cabannes entra en 1947 au bureau de la section de Buxières-les-Mines, puis en 1948 au comité fédéral du PCF de l’Allier, qu’il quitta cinq années plus tard.
Guy Cabannes quitta la mine en 1951 car l’activité des puits était réduite et le chômage menaçait. Il fut embauché comme chauffeur de poids lourd dans une entreprise de transport de Buxières-les-Mines qui s’occupait dans un premier temps essentiellement du charbon des mines. Il devint secrétaire de la cellule du bourg à partir de 1950, cellule qui regroupait les habitants du centre de Buxières-les-Mines en dehors des mineurs. Il fut responsable du comité de diffusion de l’Humanité pendant quarante ans et distribuait régulièrement trente-cinq Humanité-Dimanche par semaine au porte-à-porte. Il fut également responsable sportif pendant quarante-six ans au ballon buxièrois, d’abord comme joueur, puis comme dirigeant. Après trente et une années de travail de chauffeur, il prit sa retraite en 1982. Membre de l’Association des anciens combattant de la résistance, Guy Cabannes est le secrétaire adjoint du comité ANACR nord-Allier.