Né le 4 octobre 1805 à Paris ; fabricant de châles à Paris ; participant à la révolution de 1848 ; communard.
Jules Bourson fut condamné en 1840, pour détention de munitions, à quatre mois de prison. En février 1848, il entra dans le corps des Montagnards de Caussidière, fit partie de la Commission des détenus politiques à l’Hôtel de Ville comme garçon de bureau, mais refusa une place de garde forestier en forêt de Bondy. Au cours des Journées de Juin, employé à l’ambulance de l’Hôtel de Ville, il profita d’un laissez-passer de Flottard pour porter des munitions aux insurgés de La Chapelle. Arrêté, libéré fin juillet, il se signala à nouveau en décembre 1851 par ses propos séditieux.
Marié, père de deux enfants en 1871. Marchand forain. On savait qu’il avait fait, en 1840, quatre mois de prison pour détention de munitions, mais on croyait qu’il avait été déporté en 1848. Il avait, en 1871, des cheveux blancs, une barbe blanche, des allures vives malgré son âge.Il habitait, 44, rue de Vanves, XIVe arr. Garde national pendant le Siège de Paris au 238e bataillon, il avait participé, le 18 mars, à l’arrestation du commissaire de police du quartier de Plaisance, XIVe arr.. Il servit la Commune comme simple garde à la 6e compagnie du 202e bataillon et fut fait prisonnier à Châtillon le 4 avril. Son fils aîné était adjoint du commissaire de police de Plaisance et son second fils secrétaire de son frère.
Le 23e conseil de guerre le condamna par contumace aux travaux forcés à perpétuité, le 30 juillet 1872, après que le 16e conseil eût prononcé sa réclusion perpétuelle le 23 mars 1872. Il fut amnistié en 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/867. — Arch. Min. Guerre A 981, B 136 et 16e conseil, dossier 353. — Arch. PPo, B a/483.