CHARDON Isidore, François

Isidore Chardon demeurait à Mitheuil, commune de Mouroux, où il se maria en 1840 et eut quatre enfants. En 1849 il se présenta aux élections à l’Assemblée législative et publia à cette occasion une profession de foi démocrate-socialiste dans le n° 4 de La Commune sociale, de mars 1849. C’était un véritable projet d’organisation par la communauté, « La Communauté organise et réalise la liberté pour tous ». Il fut conseiller municipal de sa commune, sans interruption de 1848 à 1871. Il était connu « pour ses opinions avancées ; sans instruction et d’une intelligence assez faibles », selon la police.

En 1870, vigneron de Mitheuil, il se réfugia avec les siens à Paris lors de l’investissement. Il habita, 149, rue de Charonne (XIe arr.), puis, 4, impasse Treuillot, et fréquenta les clubs, notamment celui de Saint-Ambroise, XIe arr. Il fut nommé capitaine au 2e bataillon de vétérans. Après le 18 mars 1871, il se tint un moment à l’écart puis, le 23 avril, entra au 271e bataillon et fut nommé délégué de sa compagnie, la 5e, au Comité central. Le 23 mai, il aida à construire des barricades, place du Trône, sous la contrainte, dit-il. Revenu à Mitheuil, il y fut arrêté le 14 juin.

Le 16e conseil de guerre le condamna à un an de prison, le 30 mars 1872, et à l’interdiction de ses droits civiques. Remise lui fut faite de sa peine de prison le 8 mai. Voir Descamps V.