CABANNES Victor

Par Julian Mischi

Né le 9 mars 1897 à Saint-Bonnet-de-Tronçais (Allier), mort le 23 novembre 1979 à Buxières-les-Mines (Allier) ; boulanger ; militant communiste et syndicaliste de l’Allier, membre du comité fédéral puis de la commission fédérale de contrôle financier du PCF de l’Allier (1945-1962) ; résistant FTP ; conseiller municipal de Buxières-les-Mines (1944-1962).

Aîné d’une famille de sept enfants, Victor Cabannes, qui avait obtenu le certificat d’études primaires, travailla aux tréfileries des forges de Tronçais. Il participa à la Première Guerre mondiale où il fut prisonnier de guerre. De retour, il épousa Camille Perriat le 14 décembre 1920. Il adhéra à la Section française de l’Internationale communiste lors de la scission et participa à la fondation du Parti communiste dans l’Allier avec Alexis Gaume* et Marcel Guyot*. Engagé dans le mouvement syndical dès 1920, Victor Cabannes devint secrétaire du syndicat unitaire des ouvriers forestiers et agricoles de Saint-Bonnet-de-Tronçais en 1927 et dirigea la cellule locale du Parti communiste français. Après un apprentissage en boulangerie, il devint boulanger à Saint-Bonnet-de-Tronçais puis à Buxières-les-Mines où il s’installa avec sa famille (sa femme, ses deux fils et sa fille) le 1er mai 1939. Le syndicat des mineurs de Buxières-les-Mines avait créé trois coopératives dont une pour le pain. Il devint alors le gérant de la boulangerie coopérative.
Victor Cabannes perdit le contact avec le PCF d’octobre 1939 à juillet 1940, puis réorganisa le Parti communiste clandestin. Il forma les premiers groupes locaux de Francs-tireurs partisans français (FTPF) dont il fut responsable de secteur, et contribua à la reconstitution de la Confédération générale des paysans travailleurs (CGPT) clandestine. Secrétaire politique de la section du PCF de Buxières-les-Mines à partir de 1942, il lança le 20 août 1944 l’ordre d’insurrection à Ygrande (Allier).
À la Libération, Victor Cabannes était à la fois président du Front national et du comité local de Libération. Il entra en 1944 au conseil municipal de Buxières-les-Mines : il fut adjoint au maire communiste Gilbert Lajarge jusqu’en 1965, puis de son successeur, le communiste René Michard, jusqu’en 1977. À la Libération, il fut élu membre du comité fédéral du PCF de l’Allier puis participa à la commission fédérale de contrôle financier jusqu’en 1962, date à laquelle il se retira de la direction fédérale en raison de son activité professionnelle. Sa femme, Camille Perriat, était boulangère gérante. Sympathisante communiste, elle fut vice-présidente de l’Union des femmes françaises (UFF). Victor Cabannes s’était investi dans la défense de l’exploitation charbonnière de la commune : en tant que président du comité de défense du bassin minier, il fut l’un des organisateurs de la marche des mineurs sur Moulins (Allier) qui se déroula durant les années 1950. Il milita à l’association France-URSS et à l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC).
Son fils, Guy Cabannes*, fut également un militant communiste de la commune de Buxières-les-Mines.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18266, notice CABANNES Victor par Julian Mischi, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2008.

Par Julian Mischi

SOURCES : Arch. fédération du PCF de l’Allier. — Renseignements communiqués par le fils de l’intéressé, Guy Cabannes. — L’Émancipateur, 1927-1930. — Bourbonnais-Hebdo, n° 102 du 5 au 11 décembre 1979.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable