CRESPELLE Gustave, Louis, Désiré ou CRESPEL

Louis, Désiré Crespelle demeurait à Paris durant la Seconde République et s’y trouvait encore en décembre 1851. Expulsé à la suite du coup d’État, il exploitait à Clerkenwell près de Londres, en 1863, une fabrique de fleurs artificielles. Confident et représentant politique de Ledru-Rollin, il profita de l’amnistie de 1859 pour faire des voyages en France, surtout à Lille et à Paris. Il s’agissait non seulement de voyages d’affaires, car les affaires en étaient surtout le prétexte, mais de reprises de contact pour le compte de Ledru-Rollin. La police semble avoir surpris un trafic de correspondance et d’écrits révolutionnaires et socialistes dans les caisses de marchandises en provenance ou à destination de Clerkenwell.

Le 15 janvier 1866, Marx écrivait à Engels : « Nous avons [...] étouffé la misérable intrigue de Vésinier en Belgique et de Le Lubez à Londres. Longuet, rédacteur de la Rive gauche et ami de Rogeard, ainsi que M. Crespel, les deux membres les plus intelligents de la section fondée par Le Lubez, sont devenus membres de notre Comité central [le Conseil général de l’Internationale]. »

C’est au cours de la séance du 9 janvier du Conseil général que Jung, soutenu par E. Dupont, présenta les candidatures de Longuet et de Crespelle. Elles auraient été ratifiées à la séance du 16. Crespelle demeura membre du conseil l’année suivante. Il y a des chances pour qu’il s’agisse du même personnage.

Enfin, pour avoir servi la Commune de Paris comme capitaine au 151e bataillon de la Garde nationale, le 16e conseil de guerre condamna par contumace, le 20 février 1873, à la déportation dans une enceinte fortifiée Crespelle Gustave, Louis, Désiré. Là encore, il est probable qu’il s’agisse toujours du même personnage qui serait reparti en Angleterre après la Commune.