GARNIER Étienne, Léon

Né à Paris le 6 août 1816 ; petit industriel ; il faisait profession d’un socialisme modéré à la fin du Second Empire.

Très jeune, il avait combattu en 1830 dans le quartier Saint-Merri. Compromis en 1848, amnistié en 1852, il possédait une usine de 70 ouvriers pour la fonte du cuivre et se retira des affaires en 1860. « Homme actif et laborieux, mais avec des idées avancées, s’occupant de faire de la mauvaise poésie et des chansons populaires » que des ouvriers venaient chanter chez lui, il entra ensuite comme employé à 200 F par mois au ministère de l’Instruction publique. En 1867, pour l’Exposition universelle, il fut détaché au Palais de l’Industrie.

Il adhéra en 1870 à l’Association des Défenseurs de la République. Il habitait, 136, rue de Bagnolet, jouissait dans son XXe arrondissement d’une certaine influence politique et fréquenta les clubs du Siège. Il était lié avec Delescluze, Flourens, Pyat, Rochefort.

Aurait-il caché quelqu’un après la Commune ? Sa petite maison bourgeoise aux volets clos attira l’attention, de même que son titre de vénérable de la loge maçonnique de Vincennes, le Globe — voir Thirifocq Eugène. Il était surveillé en 1874 par la police, mais sans résultat. En 1881, tailleur à l’entreprise « Aux Travailleurs », quartier des Batignolles, il se présenta aux élections municipales avec un programme républicain socialiste et le patronage de Gambetta.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article182700, notice GARNIER Étienne, Léon, version mise en ligne le 20 juillet 2016, dernière modification le 4 juillet 2019.

SOURCE : Arch. PPo., B a/512.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable