VANIN Étienne, Robert

Par Rolande Bosphore-Pérou

Né le 8 février 1916 à Fort-de-France (Martinique), mort en 1998 à Fort-de-France ; employé des PTT ; syndicaliste CGT ; militant communiste, secrétaire de la fédération PCF de Martinique, membre du comité central du Parti communiste de Martinique ; maire adjoint de Fort-de-France (1953-1957).

Fils de Pierre Vanin et d’Anne Roffin-Blanchette, Étienne Vanin résidait dans un quartier éloigné sur les hauteurs nord de Fort-de-France, Balata. Il épousa Marie, Émilienne Germon et eut deux enfants. Il entama entre-deux guerre une longue carrière aux PTT. Au début des années cinquante, il devint commis du cadre secondaire des Transmissions de la Martinique, puis contrôleur des PTT à la fin de sa vie professionnelle. Il milita dans la section CGT des PTT et fut membre du comité du Syndicat CGT des fonctionnaires des PTT.

Dès la fin des années quarante, Étienne Vanin commença à militer à la section communiste du centre de Fort-de-France, où ses convictions politiques et son engagement syndical le firent remarquer. En 1951, au moment de la mutation forcée en région parisienne du secrétaire fédéral Éphraïm Marie-Joseph, alors que les affaires courantes de la fédération communiste de la Martinique étaient réglées par Camille Sylvestre, Étienne Vanin fut élu secrétaire fédéral politique et il assura cette charge de 1951 à 1953. En 1955, il fut élu secrétaire à l’organisation de la fédération. En 1952, il fut élu membre du Conseil d’administration de la caisse provisoire de Sécurité Sociale des fonctionnaires et agents de l’État en service dans le département de la Martinique.

En mai 1953, après la victoire communiste aux élections municipales de Fort-de-France, Étienne Vanin intégra le conseil municipal du chef-lieu, en tant que troisième adjoint au maire, Aimé Césaire. À la démission de ce dernier, en novembre 1956, Étienne Vanin décida de poursuivre son engagement politique aux côtés de la fédération communiste et choisit d’être présent sur la liste d’Union ouvrière et démocratique présentée par les communistes aux municipales partielles de Fort-de-France, en février 1957. Mais l’échec des communistes marqua la fin de sa carrière d’élu.

En septembre 1957 à la création du Parti communiste martiniquais, Étienne Vanin fut élu membre du comité central. En décembre 1963, au IIIe congrès du PCM, congrès de l’affirmation de l’autonomie, il fut à nouveau élu membre du comité central. De même, il fut reconduit en 1968, à l’issue du congrès suivant. En 1971, il assista aux travaux de la Convention du Morne Rouge (Martinique) aux côtés de la délégation de la CGTM, menée par Victor Lamon et Philibert Duféal. Mais au cours des années suivantes, il s’éloigna peu à peu de la direction du parti, se contentant d’un militantisme à la base, au sein de sa section et de la CGTM.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article182762, notice VANIN Étienne, Robert par Rolande Bosphore-Pérou, version mise en ligne le 20 juillet 2016, dernière modification le 3 août 2016.

Par Rolande Bosphore-Pérou

SOURCES : Arch. Nat., notice individuelle, F/1cIII/1344. — Justice (conférences fédérales de 1945 à 1957, congrès du PCM de 1957 à 1968, convention du Morne Rouge 1971). — Rolande Bosphore, Militants et militantismes communistes à la Martinique. 1920 / 1971, Matoury, Guyane Française, Ibis Rouges Editions, 2015.

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