THIELLEMENT Pierre-Louis [THIELMANS, TILLEMAN, TILLEMENT]

Fils de feu Louis et de feue Jeanne Aumontée, âgé de 60 ans, on n’en sait pas plus, membre de la Société Gauloise, et même son prétendu chef, avec Gaspard Marchand, de cette Société Gauloise, fer de lance de l’insurrection des 5 et 6 juin 1832. Thiellement fut condamné à 7 ans de détention et incarcéré parmi les républicains au Mont Saint-Michel puis à Doullens.

Une fois acquis qu’il était républicain, sa biographie peut émerger de la brume.D’abord, le véritable chef de la Société Gauloise avait été Alexandre Deschapelles mais les fils de la conspiration des 5 et 6 juin « n’ayant pu être dénoués », il fut certes arrêté mais mis en liberté rapidement. Le procès de Thiellement fit apparaître qu’il recevait des ordres de Marchand mais qu’à cela ne tienne, dans ses Mémoires Gisquet les présenta comme chefs de la Société Gauloise. Les Gaulois étaient républicains mais la confusion règne dans l’histoire de la Société, parfois présentée comme mi-républicaine et mi-carliste. En fait, l’insurrection avait été précédée de pourparlers entre carlistes et républicains mais la Société Gauloise ne compta que des républicains et, sous réserve du royaliste Boistay*, les républicains furent seuls à prendre part aux combats.

Emprisonné, Thiellement s’évada de Doullens le 19 octobre 1836, un an avant l’amnistie de 1837, avec Émile Caillé*, Louis Chéry*, Victor Crevat*, Charles Lagrange*, Pierre Marie Laporte*, Pierre-Joseph Lecouvreur*, Louis Marigné*, André Régnier, Rochzinski*, Adolphe Stiller*, Jacques Léonard Clément THOMAS*. Grâce au Journal du Peuple, nous le retrouvons un an plus tard : « L’un des évadés de Doullens, l’ex-officier Tilleman, vieillard âgé de soixante-cinq ans, qui, après son évasion, avait trouvé une retraite dans les environs d’Arras, et était de là passé en Belgique, vient d’être arrêté à Paris, où il se trouvait depuis plus d’un mois ». Puis, quelques mois plus tard : « M. Thiellement, ancien officier de l’Empire, condamné de juin, vient de recevoir, quoique amnistié, l’ordre de quitter Paris lundi prochain, sous peine d’être arrêté pour rupture de ban. On a déjà, pour le même motif, fait subir à M. Thiellement deux mois et demi d’emprisonnement à Sainte-Pélagie depuis son amnistie. » . On perd ensuite sa trace.