LASSALE Jean, Édouard, Marc, Armand [pseudonyme dans la Résistance : Marc]

Par Jean-Marie Guillon

Né le 2 décembre 1901 à Marseille (Bouches-du-Rhône), abattu le 17 juin 1944 à Estoublon (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) ; ouvrier à la SNCF ; communiste et syndicaliste CGT ; responsable régional du parti communiste clandestin (Basses-Alpes) ; résistant des FTPF homologué aux FFC et FFI.

Jean Lassalle était le fils de Jean-Baptiste, garçon de salle et de Marie Blanc, tailleuse. Il était marié et père d’un enfant. Ouvrier au dépôt SNCF de Marseille, Jean Lassalle était un militant syndical et communiste. Il dut sans doute participer à la reconstitution du Parti communiste dans la clandestinité. Il fut muté au triangle de direction régional des Basses-Alpes fin 1943 ou au début de 1944. Il y était le « syndical ». Réfugié à Estoublon, hébergé par Lazare Settimelli*, il paraissait coiffer le secteur de Manosque et assurait aussi une liaison avec l’état-major des Francs-tireurs et partisans (FTP). Le village fut investi, le 17 juin 1944 à l’aube, par les militaires allemands et les hommes de la 8e compagnie Brandebourg qui étaient chargés d’infiltrer la Résistance et qui sans doute avaient repéré un certain nombre de résistants. Cette opération de ratissage faisait suite à la forte mobilisation résistante du secteur après le débarquement du 6 juin en Normandie. Après des échanges de coups de feu, Jean Lassalle fut abattu alors que Louis Settimelli, responsable adjoint du secteur FTP, qui était avec lui put fuir, la population fut rassemblée sur la place. Lazare Settimelli* et deux autres communistes, Pierre Foray et Jean Amoureux, furent pris comme otages et exécutés au bord de la RN 207.
Une stèle fut inaugurée à leur mémoire à cet endroit, le 19 juin 1945. Il obtint la mention de « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" et fut homologué aux Forces françaises combattantes (FFC) et aux Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut la Médaille de la résistance à titre posthume par décret du 14/09/1960 publié au JO le 21/09/1960.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Estoublon et le monument commémoratif de la Résistance des Basses-Alpes, à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), sur le monument de la SNCF square Narvik, en gare de Marseille-Saint-Charles, à Marseille Ier arr. et sur la plaque commémorative au dépôt de Marseille-

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article182768, notice LASSALE Jean, Édouard, Marc, Armand [pseudonyme dans la Résistance : Marc] par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 21 juillet 2016, dernière modification le 22 mars 2021.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Arch. dép. Alpes-de-Haute-Provence 42 W 112. ⎯ dossiers SHD GR 16 P 340407 et AC 21 P 66750 (non consultés).— Site Internet Mémoire des Hommes.— Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français 1919-1939, Paris, Éd. de l’Atelier (notice Lassalle Armand).— Jean Garcin, De l’armistice à la Libération dans les Alpes de Haute-Provence 17 juin 1940-20 août 1944, Digne, 1983.— Gazagnaire Louis, Le peuple héros de la Résistance, Paris, Éditions sociales, 1971. ⎯ Mémorial de la Résistance et des combats de la Seconde Guerre Mondiale dans les Basses-Alpes, Digne, Secrétariat aux Anciens Combattants–CDIHP des Alpes-de-Haute-Provence, 1992.— Robert Mencherini, Cheminots en Provence. Les années de guerre 1939-1945, Marseille, CE des cheminots PACA éditions, 2012.— Notice sans auteur dans le Mémorial 1940-1945 des Cheminots victimes de la répression, sous la direction de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017, page 1560.— Raymond Moulin, « 1943-1944, l’occupation allemande et la Résistance sur le plateau de Valensole », Bulletin des Amis du Vieux Riez n° hors-série, sans date.

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