POMMIER Gustave, Arthur

Par Daniel Grason

Né le 1er octobre 1918 à Larchamp canton de Ernée (Mayenne), exécuté sommairement le 21 août 1944 à Paris (XIVe arr.) ; résistant FFI.

Fils de Aurélien Pommier et de Éléonore Lepan, ses parents étaient réfugiés à Larchamp au moment de sa naissance. Gustave Pommier s’était marié le 19 février 1940 à Reims (Marne) avec Gustavine Pommier, le couple demeurait chez ses parents 12, rue du Commandant Mowat à Vincennes (Seine, Val-de-Marne). Il avait deux frères Roger et Roland et deux sœurs Aurélie et Louise.
Il fut mobilisé en 1939 au 150e Régiment d’infanterie motorisée, il prit part avec la 12e Division d’infanterie motorisée de contenir l’armée allemande sur la ligne Maginot. La Division pénétra en mai 1940 en Belgique, se battit près de Namur avant de se replier sur Dunkerque où elle reçue la mission de protéger l’embarquement des troupes alliées à destination de l’Angleterre. Trois cent quarante mille soldats français et britanniques seront évacués, d’autres seront capturés sur la plage de Malo-les-Bains.
Le 2 août 1940, ils étaient huit à se réunir dans un café du Quartier Latin à Paris et décidaient de s’organiser pour tenter de résister à l’occupant. Le groupe prend le nom de « Huitième division de Francs-tireurs », Henry Golaudin âgé de vingt ans était désigné comme chef. L’objectif était d’organiser des groupes de résistants dans les quartiers sud de Paris et dans les villes de Vanves, Boulogne, Montrouge, Meudon et Chaville. Le recrutement s’avéra difficile, quelques opérations, coupures de lignes téléphoniques, quelques renseignements… Repéré Henry Golaudin passa en zone libre début 1941. Il prendra contact avec les Mouvements Unis de la Résistance (M.U.R.) et Ceux de la Résistance (C.D.L.R) et reviendra en région parisienne en août 1943. Gustave Pommier dit Arthur fit partie du Groupe 43 sous le commandement de Roger Bajard spécialisé dans le renseignement.
Le 18 août 1944 vers 20 heures les vingt-deux hommes du Groupe 43, dont Gustave Pommier, se rassemblèrent rue Quinault dans le XVe arrondissement et prêtaient main forte aux F.F.I. Le 21 août Gustave Pommier était envoyé à Vincennes pour y récupérer une Traction avant prise à l’ennemi. Il était arrêté rue de la Voie-Verte (rue du Père-Corentin). Les soldats allemands découvrirent-ils une arme et des papiers relatifs à son activité clandestine ? Il était sévèrement battu puis exécuté. Son cadavre mutilé fut retrouvé après la libération sous un tas de sable rue de la Tombe-Issoire (XIVe arr.). Son corps fut reconnu à l’Institut-Médico-Social de Paris le 5 septembre 1944, sur les papiers d’identité qu’il portait sur lui il était domicilié 50 ter rue Jules-Ferry à Fontenay-sous-Bois (Seine, Val-de-Marne).
Une plaque a été posée 70 rue du Père Corentin où Gustave Pommier fut exécuté : « Gustave Pommier F.F.I. est tombé ici le 21 août 1944 pour la Libération de Paris ». Le ministère des Anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France », il a été homologué F.F.I., interné résistant. Gustave Pommier a été décoré de la Médaille de la Résistance et de la Médaille militaire à titre posthume. Et plus inattendu il a été fait Chevalier dans l’Ordre de la Croix de Lorraine et de la Résistance. Cet Ordre associatif était présidé par Albert Bougerolle inspecteur général du Corps des volontaires Lazaristes pour la zone Sud. Ce Corps de volontaires se réclamait de l’Ordre des hospitaliers de Saint-Lazare de Jérusalem fondé au XIème Siècle pour accueillir les pèlerins atteints de la lèpre et se distingua pendant la guerre pour l’assistance qu’il portait aux blessés.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article182773, notice POMMIER Gustave, Arthur par Daniel Grason, version mise en ligne le 7 septembre 2016, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. BA 1801, Institut Médico-Social 1944, n° 1114. – SHD, Caen AC 21 P 135166. Bureau Résistance GR 16 P 484855. – Site internet « La Libération de Paris » de Gilles Primout. – Site internet GenWeb. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable