THÉBAUD Maxime, Charles

Par Paul Boulland, Claude Pennetier

Né le 7 novembre 1920 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), mort le 26 octobre 2015 à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) ; typographe puis permanent ; militant communiste de Paris puis de banlieue Sud.

Fils de Charles Thébaud, employé de chemin de fer, décrit par son fils comme membre du PCF en 1950, et de Marthe Destor, ménagére, né dans un famille de deux enfants, Maxime Thébaud était titulaire du certificat d’études primaires et d’un CAP. Typographe à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) depuis l’âge de quatorze ans et aussitôt membre de la CGT, il adhéra d’abord aux Jeunesses socialistes en 1936, sans y exercer de responsabilités. En 1938, il rejoignit les Jeunesses communistes. Resté en contact avec l’organisation clandestine, il participa aux activités de propagande dans le secteur de Rezé, sous la responsabilité d’Émile Jégo et Prosper Jeannic. Après l’arrestation de ces deux derniers, en 1942, Maxime Thébaud resta isolé. Á cette époque, il travailla durant un an comme fossoyeur. Lorsqu’il reçut sa convocation pour le STO, au début de l’année 1943, il passa dans la clandestinité, se cachant à la campagne. Il intégra alors un groupe de réfractaires membres du réseau Libération-Nord, aidant notamment à récupération de cartes d’identités. Début 1944, il renoua avec les responsable de la Résistance communiste, notamment Henry Gouge et Fernand Beccard (lieutenant Kléber), qui lui demandèrent de continuer à militer au sein de Libé-Nord, jusqu’à la libération de Nantes. En mai 1944, il donna son adhésion au PCF.

Après la Libération, Maxime Thébaud intégra la direction régionale des Jeunesses communistes puis de l’UJRF de Loire-Inférieure. Á ce titre, il siégea au bureau de la fédération communiste, comme responsable à la jeunesse. Il fut également actif au Secours populaire, auquel il avait adhéré en 1945, comme moniteur au sein d’une maison d’enfants. Responsable du service civique de la jeunesse en Loire-Inférieure, il fut appelé à sa direction nationale, à Paris, en 1946. Dans ce cadre, il assura la direction d’un chantier de reconstruction sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), en 1946-1947. Il suivit une école nationale de l’UJRF en 1946 et du Secours populaire en 1948. Résidant dans le XVIIIe arrondissement, il y fut secrétaire de cellule et, en 1950, il travaillait alors comme typographe à l’Imprimerie de la cartographie, à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine).
Le 12 février 1950, à l’issue d’une prise de parole place Jules-Joffrin à Paris (XVIIIe), il fut arrêté et condamné par le tribunal correctionnel à quinze jours de prison avec sursis et 10 000 F d’amende. En mars suivant, il devint permanent de la fédération communiste de la Seine, comme secrétaire de la section PCF de La Chapelle Goutte d’Or. L’année suivante, il intégra le comité fédéral de la Seine où il siégea jusqu’en 1953. Durant cette période, il fut entre autre le garde du corps de Maurice Thorez. En 1953, Maxime Thébaud devint collaborateur de la section centrale d’organisation du PCF, dirigée alors par Auguste Lecœur. Il était alors domicilié à Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine). En décembre 1953, lors de la décentralisation de la fédération de la Seine, Maxime Thébaud intégra le bureau de la fédération Seine-Sud. Quelques mois plus tard, il subit le contrecoup de l’éviction d’Auguste Lecœur. En mai 1954, devant la commission politique de la conférence fédérale de Seine-Sud, il fut contraint à l’autocritique, reconnaissant avoir « subi les mauvaises méthodes de la commission d’organisation » et de son responsable. Pour autant, il fut maintenu dans ses fonctions et, en octobre 1954, il devint l’adjoint de Gaston Plissonnier au secrétariat administratif du PCF. Travaillant comme instructeur d’organisation au service du comité central, amené à de fréquents déplacements, il fut ramené au comité fédéral en 1955, puis n’y fut pas reconduit l’année suivante. Entre 1957 et 1959, il fut notamment chargé d’accompagner la fédération communiste des Vosges. Libéré de cette tâche en 1959, il réintégra le comité fédéral de Seine-Sud. Il était alors secrétaire de la section d’Issy-les-Moulineaux (Seine, Hauts-de-Seine). En 1961, il ne fut pas réélu car il se préparait à quitter la région parisienne pour s’établir dans le sud de la France.

Maxime Thébaud s’était mariée le 6 avril 1945, à Nantes, avec Renée, Alice Jeannic, native de Rezé, qui était la sœur de Prosper Jeannic, ancien responsable de Maxime Thébaud dans la Résistance, fusillé le 1er juillet 1943. Renée Thébaud était secrétaire dactylo et militante du Parti communiste au début des années 1950. En 1950, ils avaient une fille. Le couple divorça en novembre 1955 et Maxime Thébaud se remaria le 31 mars 1958 à Ivry-sur-Seine(Seine, Val-de-Marne) avec Jeannine Lamoreau, native de la Sarthe, décédée le 4 juin 2003. Domicilié dans les Vosges, à Biffontaine où il avait acheté une maison en 1970, il vivait depuis 2007 chez sa fille Magali à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) où il mourut en octobre 2015. Ses obsèques civiles eurent lieu le 30 octobre à Biffontaine suivies de son inhumation au cimetière communal.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article182904, notice THÉBAUD Maxime, Charles par Paul Boulland, Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 juillet 2016, dernière modification le 30 août 2016.

Par Paul Boulland, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. comité national du PCF. ― Paul Boulland, Acteurs et pratiques de l’encadrement communiste à travers l’exemple des fédérations PCF de banlieue parisienne (1944-1974), Thèse de doctorat d’histoire, Université Paris 1, 2011.

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