Par Robert Serre, Jean-Pierre Ravery, Annie Pennetier
Né le 20 août 1925 à Sarrelouis (Allemagne), mort en action le 21 juillet 1944 à Vassieux-en-Vercors (Drôme) ; résistant FFI.
Jacques Descour habitait à Montbrison-sur-Lez. Il était le fils du colonel (futur général) Marcel Descour, né à Paris le 6 novembre 1899, et aîné d’une fratrie de sept enfants. Marcel Descour, officier de cavalerie, en 1940 commanda un escadron de groupe de reconnaissance de la 63e division d’infanterie dans l’armée du général Laure et combattit dans les Vosges. En congé d’armistice depuis novembre 1942, il participa à la constitution de l’Organisation de la Résistance de l’Armée ORA sur la région de Lyon puis en devint le chef régional (10 départements) en juin 1943. En 1944, il était chef d’état-major des FFI de la région R1.
Jacques Descour était élève au Prytanée et préparait le concours d’entrée à Saint-Cyr, avant la dissolution de l’armée d’armistice. Résistant, il fit partie des 60 étudiants de la JEC qui venaient de Lyon pour recevoir une instruction militaire en vue de leur affectation ultérieure comme cadres du maquis. Le 6 juin 1944, sous la direction de Jean Mourgues, il commanda un réseau d’une vingtaine d’agents de liaison, puis il rejoignit le Vercors. Au lendemain du débarquement, son père s’était également transporté avec toute son équipe au maquis du Vercors pour la mobilisation et le verrouillage du plateau et avait établi son PC près de Saint-Aignan (Drôme).
Jacques Descour fut tué parmi les premiers au combat de Vassieux, le 21 juillet 1944, près de la mitrailleuse sur laquelle il s’était précipité à l’arrivée des planeurs, tout à côté de l’actuelle nécropole de Vassieux.
Son nom figure sur les monuments aux morts de Montbrison et de Taulignan. Il fut homologué au grade de sous-lieutenant FFI . La médaille militaire et la croix de guerre lui furent décernées à titre posthume accompagnées d’une citation élogieuse : " Le 21/07/1944 à Vassieux, a fait preuve d’une magnifique bravoure au cours d’une attaque aérienne très violente à basse altitude, protégeant l’atterrissage de troupes ennemies aéroportées. Encerclé par l’ennemi, s’est défendu jusqu’à épuisement de ses munitions. A trouvé une mort glorieuse alors qu’il cherchait à rejoindre nos lignes. Restera dans la mémoire des troupes du Vercors, un des exemples les plus purs de courage et d’esprit de sacrifice, ainsi que le symbole de la jeunesse de France qui a su se dresser pour libérer la Patrie ".
Jacques Descour repose à la nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors, carré A, rang 1, tombe 10.
Son nom figure sur la stèle commémorative "aux victimes de la barbarie nazie" de Taulignan (Drôme).
Par Robert Serre, Jean-Pierre Ravery, Annie Pennetier
SOURCES : Jean Veyer, Souvenirs… p. 107. Patrick Martin, La Résistance dans le département de la Drôme, 1940-1944, thèse Université Paris IV Sorbonne, 2001, base de données noms. — Association Nationale des Pionniers et Combattants volontaires en Vercors, Le Vercors raconté par ceux qui l’ont vécu, 1990, p. 186. Fédération des Unités combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, Pour l’amour de la France, Peuple Libre, Valence, 1989, p. 101-102, 163, 240. — Archives remises à l’AERD par le fils d’André Vincent-Baume, puis déposées aux Arch. Dép. Drôme. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 279. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 229.— Patrice Escolan, Lucien Ratel, Guide-mémorial du Vercors résistant, Le cherche-midi éditeur, Paris, 1994, p. 283. – SHD Vincennes GR 16 P 178940. — Bruno Permezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours 2824 engagements, 2003, p.205, biographie de Marcel Descour.