CACHON Paul, Lucien

Fils d’un jardinier, Paul Cachon travailla comme serrurier, ajusteur, puis ouvrier des PTT (agent des lignes) à Sens. Il était, en 1925, secrétaire de l’Union départementale CGTU de l’Yonne, devint secrétaire de l’Union locale unitaire de Sens début 1927 et demeura à la tête de l’UL réunifiée. Il fut candidat communiste au conseil général en octobre 1934 dans le canton de Sens-nord.

Muté au Mans (Sarthe) fin 1939, résistant, Paul Cachon fut arrêté au Mans en mars 1943. Déporté, il mourut en Allemagne, à Orianenburg. Selon l’acte d’état civil, il fut porté disparu à partir du 17 avril 1945 (transcrit au Mans le 13 mars 1947).

Il s’était marié à Sens le 20 septembre 1919 avec Marcelle Gauthier, métallurgiste et fille de métallurgiste, née le 9 janvier 1900 à Sens. Suite à la capture de Marcel Le Du, le 15 janvier 1944, celle-ci fut arrêtée le 25 janvier 1944 au Mans avec ses deux fils (l’aîné était résistant en Bretagne) et déportée en Allemagne, à Ravensbruck, d’où elle revint pour vivre dans l’Yonne. Ses deux fils, Marc Cachon, né le 17 janvier 1920 à Sens, typographe, marié le 23 août 1941 à Sens avec Renée Roche, manouvrière, et Serge Cachon, né vers 1928, avaient été fusillés le 19 mai 1944 à Champagné (camps d’Auvours) dans la Sarthe. Leurs corps ne furent jamais retrouvés.

Une rue de Sens porte le nom de « Famille Cachon, martyrs de la Résistance », une plaque honore la famille Cachon à la permanence CGT, de Sens,rue Pasteur,
leurs noms sont gravés sur le monument aux déportés et fusillés d’Auxerre et sur le monument aux morts cantonal de l’arrondissement à Sens.