CACOUAULT Jean, Jacques, Raymond

Par Jacques Girault

Né le 11 novembre 1913 à Breloux-la-Crèche (Deux-Sèvres), mort le 31 juillet 2003 à Albi (Tarn) ; instituteur ; militant syndical (SNI) puis mutualiste (MGEN) ; militant socialiste dan les Deux-Sèvres.

Fils d’agriculteurs protestants, Jean Cacouault ne reçut aucun sacrement religieux. Elève du cours complémentaire de La Crèche, il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Parthenay (Deux-Sèvres) en 1929. Il exerça comme instituteur à partir de 1932 à Niort, Clussais (1933), Celles-sur-Belle (1933-1934). Après son service militaire (automne 1934 dans la compagnie de météorologie du fort de Saint-Cyr, puis hôpital de Versailles où il fut réformé), il ne reprit pas de poste. En congé de longue durée au sanatorium de Sainte-Feyre (Creuse) de mai 1935 à juin 1939, il y épousa une institutrice du Cher en mai 1939.

Adhérent du Syndicat national des instituteurs (CGT) dès 1932, abonné pendant une année à l’Éducateur prolétarien de Célestin Freinet, il ne fut pas mobilisé en 1939, et fit partie du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs de mai 1939 à juin 1940. D’accord avec les analyses pacifistes de la direction du SNI, proche des analyses de Syndicats, influencé par Jean Giono et Léon Émery qu’il admirait, il refusa cependant d’exclure les communistes du conseil syndical en septembre 1939.

Membre des Étudiants socialistes (1929), puis du Parti socialiste SFIO (1933), il assurait, en 1936, le secrétariat de la section SFIO de Sainte-Feyre. Animateur du comité antifasciste de Sainte-Feyre en 1935, adhérent de courte durée du mouvement Amsterdam-Pleyel, il fit partie du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Il fut très marqué par la guerre d’Espagne et les divisions intestines des Républicains. D’accord avec la Gauche révolutionnaire de Marceau Pivert, il adhéra en 1938 au Parti socialiste ouvrier et paysan (PSOP). Nommé à Chauray (Deux-Sèvres) avec son épouse en 1939, ils y enseignèrent pendant toute la guerre.

Après la guerre, enseignant à Niort, il redevint membre du conseil syndical en 1951 et fut élu à la Commission administrative paritaire départementale. Il était le secrétaire de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale dans les Deux-Sèvres en 1958.

Collaborateur littéraire dans la rubrique « La revue des revues » de l’École libératrice de 1951 à 1973, il participa, en 1947, à la création de la Mutuelle générale de l’Education nationale dans le département. En 1958, mis à la disposition de la section départementale de la MGEN, il en devint le directeur-adjoint puis le directeur en 1964. Après sa retraite, en 1970, il en fut désigné comme président (1973-1978).

Après avoir adhéré au Rassemblement démocratique républicain, Jean Cacouault, membre de la Convention des institutions républicaines, adhéra au Parti socialiste après le congrès d’Epinay (1971) et le quitta quelques années plus tard. En relations avec Maurice Nadeau, il rédigeait des critiques de livres.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18301, notice CACOUAULT Jean, Jacques, Raymond par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 18 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Renseignements fournis par l’intéressé en 1975. — Notes de Robert Fouladoux. — Presse syndicale. — Un article de Jean Cacouault dans Les Cahiers rouges, revue de la tendance Gauche révolutionnaire, n° 5, novembre 1937.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable