BOUZID Robert [BOUZID Mohamed, Ould, Micloud, dit]

Par Olivier Dedieu

Né le 21 juin 1891 à Relizane (Oran) ; instituteur de l’Hérault ; résistant (MUR, AS) dans l’Hérault , déporté ; militant SFIO de l’Hérault.

Naturalisé français par décret en 1914, Mohamed Bouzid, dit Robert Bouzid, alors instituteur, fit la Première Guerre mondiale dans un régiment de tirailleurs. Blessé en 1916, il finit le conflit avec le grade d’adjudant. Résidant à Mèze (Hérault) en 1919, il fut nommé à l’école principale d’indigènes de Mostagadem en 1920. Il revint dans l’Hérault en 1921, nommé à La Vacquerie puis à Nébian en 1926.

Ancien combattant et mutilé de la guerre 1914-1918, Robert Bouzid milita au sein de l’association générale des mutilés de guerre (AGMG). Président de la section de Clermont-L’Hérault en 1938, membre du conseil d’administration départemental de l’association, il fut secrétaire général de la confédération départementale des anciens combattants créée cette année-là.

Directeur de l’école primaire de Clermont, militant SFIO, il fut membre des Mouvements unis de la résistance dès juillet 1943. À partir de novembre 1943, à la tête d’un groupe de l’AS. En liaison avec le capitaine Demarne, du maquis Bir Hakeim, il aida au développement et à la logistique de cette formation dans la région de Clermont-l’Hérault. Membre du comité des MUR de l’arrondissement de Lodève, chef de canton et de ville de Clermont-l’Hérault, il fut arrêté par les Allemands le 12 juin 1944.
En effet, avec ses amis de Clermont-l’Hérault (Voir Bony), il ne cessa d’assurer la logistique du maquis Bir Hakeim, en liaison avec Paul Demarne. Il fut dénoncé avec d’autres, par un agent allemand, Roby, infiltré dans Bir Hakeim peu de temps avant le massacre de La Parade (Lozère), le 28 mai 1944. Furent ainsi arrêtés en plus de Bouzid : Salasc, Guiraudou et Gasset..Au total, ce coup de filet qui provoqua l’arrestation de neuf membres de l’AS du Clermontais et/ou du maquis Bir Hakeim.

Déporté le 2 juillet 1944 à Compiègne, il fut transféré le 5 à Dachau et ne fut rapatrié en France que le 1er juin 1945, diminué physiquement.

Redevenu secrétaire de la section SFIO locale, il fit partie de la municipalité radicale de Jean Rouaud en 1947 en qualité de 4e adjoint. En 1949, quoique toujours secrétaire de la section socialiste locale, il fit campagne aux élections cantonales pour le maire de Clermont contre le sortant, le socialiste Joseph Vidal*. Après la victoire du candidat radical, Robert Bouzid fut exclu de la SFIO.

Robert Bouzid resta élu de Clermont-l’Hérault. Il demeura par ailleurs responsable local des anciens combattants. Il fut aussi membre de la fédération des déportés résistants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183028, notice BOUZID Robert [BOUZID Mohamed, Ould, Micloud, dit] par Olivier Dedieu, version mise en ligne le 5 août 2016, dernière modification le 20 août 2021.

Par Olivier Dedieu

SOURCES : Arch. Dép. Hérault, 13 W 182, 313 W 1-2, 138 W 6, 927 Wp 183, 1622 W 1. — René Maruéjol, Aimé Vielzeuf, Le maquis Bir Hakeim, nouvelle édition augmentée, préface d’Yves Doumergue, Genève, Éditions de Crémille, 1972, 251 p. — Notes d’André Balent.

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