CADIC Maurice, Louis, Georges

Fils de commerçant, Maurice Cadic était implanté par sa famille dans les filières laïques républicaines durant les années 30. Son père était conseiller municipal républicain sous le mandat de Charles Michel tandis que sa mère était chef de gare à Langonnet jusqu’à la disparition du petit train en 1948. Passé par les écoles publiques, Maurice Cadic intégra l’EPS de Quimperlé avant d’enseigner durant un an à Sérent près de Ploërmel. Ensuite, il reprit le commerce familial et devint horloger-bijoutier.

Jeune résistant au sein des FTP dans le secteur de Langonnet, il se rapprocha du groupe Libération-Nord de Jean Le Coutaller qu’il soutenait lors de son élection comme conseiller général de Gourin en 1945. Le Nord-Est du Morbihan avait basculé après 1945 du radicalisme vers le socialisme, faisant émerger un vrai réseau d’élus locaux pour la SFIO. Ainsi, il figurait sur les listes SFIO du maire de Langonnet Germain Ihuellou (1945-1959), dont il était le premier adjoint en 1953 avant de prendre sa suite en 1959, avec une seule voix de majorité. Il était secrétaire de l’Union des Commerçants et Artisans du canton de Gourin, membre dynamique de l’Amicale Laïque et dirigeant du club local de football (laïque). Malade lors de son mandat, il était secondé par Grégoire Minou son premier adjoint, très actif dans la SFIO. Secrétaire de section figurant en 1959 sur les réseaux agricoles SFIO du Morbihan mis en place par Kléber Lousteau, Maurice Cadic contribua à l’élection de Joseph Kergaravat au poste de conseiller général de Gourin en 1961, avant de céder la main à la mairie de Langonnet en 1965, à Minou qui resta maire jusqu’en 1977.

Sa femme Maria Le Lay, institutrice avec qui il s’était marié à Langonnet en août 1957, fut aussi adjointe socialisante à Langonnet entre 1989 et 2001. Après un passage à droite, la commune de Langonnet fut à nouveau dirigée par la gauche socialiste, avec Lucien Stéphant (1989-2001) et l’universitaire Christian Derrien depuis 2001.