CADIEU Marcel, Romain, Marie, Joseph

Par Claude Geslin, Jacques Girault

Né le 2 novembre 1899 à Fougères (Ille-et-Vilaine), mort le 1er juillet 1954 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; professeur en Ille-et-Vilaine ; militant syndicaliste de la FUE puis du SNET ; militant communiste, conseiller municipal de Rennes.

Fils d’un cordonnier et d’une chaussonnière, socialistes, Marcel Cadieu entra à l’École normale d’instituteurs de Rennes en 1915. Il avait effectué son service militaire dans un régiment d’artillerie comme brigadier (avril 1918-avril 1921). Il se maria avec la fille de commerçants républicains. Ils eurent quatre enfants. Titulaire d’une licence ès sciences de mathématiques (mathématique générale, mécanique rationnelle, calcul différentiel, géométrie supérieure), il enseignait à l’école pratique de commerce et d’industrie de Rennes, futur collège technique après la guerre.

Marcel Cadieu avait adhéré en 1933 à la Fédération CGTU de l’Enseignement. Secrétaire départemental du syndicat en 1934, après la réunification syndicale, il devint secrétaire administratif de la section départementale de la Fédération générale de l’enseignement (1936-1939) et membre de la commission administrative de l’Union départementale CGT (fin 1935-1939). À la Libération, membre du bureau départemental du Syndicat national de l’enseignement technique, il participait à la commission exécutive de l’UD-CGT.

Membre du Parti communiste depuis 1933 (ou 1934 selon les sources), il était devenu membre du comité régional Ille-et-Vilaine-Mayenne en 1937. En 1939, il était le deuxième secrétaire régional. Antimunichois actif, gréviste le 30 novembre 1938, il avait subi une suspension de traitement de huit jours. Il fut candidat communiste lors de l’élection au conseil d’arrondissement dans le canton de Rennes sud-ouest en octobre 1937.

Organisateur de la reconstitution du parti à Rennes (en liaison avec Auguste Havez et Charles Leroy) et de réunions clandestines chez lui, il affirma sa fidélité au Parti après le pacte germano-soviétique lors d’une convocation au rectorat, en mars 1940, et fut déplacé à Bourges (Cher). Renommé à Rennes (octobre 1940-février 1941), en contact avec Leroy, il fut déplacé à nouveau à Saint-Nazaire (Loire-inférieure, Loire-Atlantique) en février 1941. Il se retrouva à Guéméné-Penfao (Loire-inférieure) qu’il quitta en juin 1943 pour rejoindre sa famille restée à Fougères. Nommé à Nantes (Loire-inférieure) en octobre 1943, malade à la fin de la même année, il reprit contact avec les communistes de Fougères.

À la Libération, Marcel Cadieu, secrétaire départemental du Front national, devint membre du comité et du bureau de la fédération communiste. Membre de la délégation spéciale installée le 15 décembre 1944, il fut élu, en mai 1945, conseiller municipal de Rennes. Secrétaire départemental de l’amicale des élus en 1948, il était par la suite le responsable des élus communistes de la fédération. Il lutta au conseil municipal pour défendre les idées laïques. Aussi fut-il candidat au Conseil de la République en 1948 et au conseil général dans le canton Rennes-Sud en mai 1949 (arrivé en tête avec 4 199 voix, il fut battu au deuxième tour). Il fut réélu le 19 octobre 1947 sur la liste d’Union républicaine et résistante de défense des intérêts communaux et en 1953. Au début des années 1950, il était seulement membre du comité fédéral et le resta jusqu’à son décès. Au début de la séance du 28 juillet 1954, le maire annonça son décès à la suite d’une longue maladie et lui rendit hommage.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18316, notice CADIEU Marcel, Romain, Marie, Joseph par Claude Geslin, Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 7 novembre 2021.

Par Claude Geslin, Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/28166 (dossier Le Lay). — Arch. mun. de Rennes (Ghislaine Nuget). — RGASPI, 517, 1, 1819, 1908. — Arch. comité national du PCF. — Presse nationale. — Notice DBMOF, par Claude Geslin.

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