CADORET Louise [née LIVET Louise]

Par Claude Pennetier

Née le 4 août 1899 à Paris (XIVe arr.), morte le 2 août 1990 à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine), ; ouvrière, employée ; maire adjointe communiste de Gennevilliers (Seine, Hauts-de-Seine) de 1945 à 1971.

Fille de Louise Livet, très catholique, originaire du Calvados, elle arriva enfant à Gennevilliers, avec sa mère, son frère et ses deux sœurs. Sa mère travaillait comme ouvrière agricole. À douze ans, un cultivateur embaucha Louise qui resta treize ans dans l’agriculture avant de se faire embaucher à l’Usine à gaz où elle connut son mari, ancien combattant. Elle se maria en juin 1921 à Gennevilliers avec Vincent Cadoret, originaire du Morbihan. À l’époque de cette union, ele était bonne-à-tout-faire à la ferme des Barbanniers. Elle aimait le travail agricole mais les salaires de l’industrie locale l’attirèrent. En 1923, Louise Cadoret travailla chez Carbone-Lorraine. Marquée par sa formation catholique et par le paternalisme des cultivateurs, elle fut effrayés par le première grève qui éclata un an après et se réfugia chez elle. Progressivement, elle apprécia le contact des syndicalistes et elle fut impressionnée par la dynamique créée par la conquête de la municipalité en 1934. Elle adhéra à la CGT en 1936, participa activement aux grèves de juin comme déléguée. Elle rejoignit le Parti communiste en 1938, fut licenciée comme « meneuse » après la grève du 30 novembre 1938 et resta sans travail jusqu’en 1940. Pendant l’Occupation, légale car non identifiée par la la police, elle fut une des responsables du Front national à Gennevilliers avec Louis Pernollet et Alfred Bourgoin.

Elle fut conseillère municipale communiste de Gennevilliers de 1945 à 1977 et adjointe (3e, puis 2e à partir de 1953) au maire de Gennevilliers de 1945 à 1971, particulièrement chargée des personnes âgées, de l’éducation et de la santé. Elle organisa le Centre médico-social et le centre de vacances des retraités à Ménilles. Louise Cadoret vécut cette mission comme un « apostotat laïc ». Elle fut membre du comité national du Secours populaire français. D’une constitution robuste et d’une nature généreuse selon les témoignages, « la bonne Louise » représente le type des femmes populaires, dévouées, enthousiastes, qui contribuèrent au succès de la banlieue rouge. Elle était présentée comme « employée ».

Atteinte par la maladie, elle s’était retirée à la Fondation Roguet à Clichy.

Décédée le 2 août,elle fut inhumée à Gennevilliers le 8 août accompagnée de deux cent cinquante personnes qui avaient répondu à l’appel de la municipalité.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18324, notice CADORET Louise [née LIVET Louise] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 13 août 2015.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. com. Gennevilliers. — Presse. — État civil.

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