BAROUX Hildebert, Clotaire, Maurice. Pseudonymes : PIQUEMAL, Jean ALBAREZ

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 31 décembre 1881 à Hornoy (Somme), mort le 20 juillet 1954 à Vichy (Allier) ; instituteur puis percepteur ; militant de Choisy-le-Roi (Seine, Val-de-Marne) ; député communiste de la Seine de 1924 à 1928.

Fils d’un gendarme et d’une mère « employée au ménage », Hildebert Baroux fut élève de l’École normale d’instituteurs d’Amiens (Somme). Nommé instituteur en 1900, il fonda, en 1905, un des premiers syndicats d’instituteurs de France et adhéra au Parti socialiste. Il vint ensuite exercer sa profession à Choisy-le-Roi et à Paris, rue du Grenier-sur-l’Eau, IVe arrondissement.

Mobilisé de novembre 1914 à mars 1919, il fut élu au second tour en tête (388 voix sur 749 votants) de la liste socialiste aux élections municipales du quartier de Choisy-Centre fin 1919. L’année suivante, il rejoignit le Parti communiste et, jusqu’en 1924, sous le pseudonyme de Jean Albarez, fut rédacteur en chef du journal communiste de la banlieue Germinal. Il s’était marié à Choisy-le-Roi le 23 octobre 1920.

Le 11 mai 1924, il fut élu député après Paul Vaillant-Couturier et Jacques Doriot sur la liste du Bloc ouvrier et paysan (BOP) qui remporta neuf sièges sur les dix-neuf dans le 4e secteur de la Seine : 105 141 voix sur 406 364 inscrits. Hildebert Baroux appartenait également à l’ARAC et à la Fédération des Locataires. Le 9 octobre 1925, alors qu’il distribuait des tracts contre la guerre du Maroc aux abords d’une usine de Pantin (Seine, Seine-Saint-Denis), il fut appréhendé. À la même époque, il signa la Lettre dite des 250 à l’Internationale communiste qui protestait contre la bolchevisation.

Le 21 août 1924, le bureau politique l’avait chargé de la documentation au groupe parlementaire. C’est lui qui en 1927 recevait le pouvoir des députés communistes pour toucher leur salaire et exerçait en quelque sorte la fonction de trésorier. Le comité régional communiste réuni le 10 mars 1927 accepta sa candidature aux élections municipales partielles d’avril 1927 à Choisy-le-Roi à condition qu’il ne soit ni maire ni adjoint. La liste Baroux recueillit 1 150 voix sur 4 143 inscrits mais la droite l’emporta au second tour en raison de l’absence d’accord entre listes socialiste et communiste.

À l’approche des élections législatives d’avril 1928, organisée à la différence de celles de 1924 par circonscription, se posa la question de l’investiture communiste dans la 6e circonscription de Sceaux (Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, Thiais, Choisy-le-Roi, Orly). Le comité régional parisien écarta la candidature de Baroux. Son cas fut discuté au Bureau politique le 21 janvier 1928 : des dirigeants proposaient de lui donner une mauvaise circonscription mais Renaud Jean prit sa défense en rappelant qu’il avait bien fait son travail de député. D’autre part les militants de Choisy réclamaient une candidature Baroux. Le bureau politique lui demanda de s’effacer devant Maurice Thorez. L’Humanité du 31 mars 1928 annonça l’exclusion de Baroux et de Gaston Muller qui s’étaient insurgés contre la décision du bureau politique. En fait, sa démission était annoncée depuis deux jours (Matin, 29 mars) : elle datait semble-t-il du 26 mars.

Candidat aux élections municipales complémentaires d’avril 1927 à Choisy-le-Roi, Hildebert Baroux entra dans le cadre des comptables du Trésor et fut nommé percepteur de classe à Saint-Quentin en 1929 - il avait abandonné ses activités politiques -, à Argenteuil en 1936 puis à Colombes le 31 décembre 1941, date de sa retraite comme receveur-percepteur. Son nom figura sur une liste de dignitaires de la Franc-maçonnerie publiée au Journal officiel le 22 août 1941.

Artiste, fervent amateur de théâtre et de musique, il administra le Cercle populaire de Choisy-le-Roi et intervint à la Chambre notamment dans les questions relatives à l’Enseignement et aux Beaux-Arts (il était d’ailleurs membre de ces commissions).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1833, notice BAROUX Hildebert, Clotaire, Maurice. Pseudonymes : PIQUEMAL, Jean ALBAREZ par Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 5 août 2009, dernière modification le 26 octobre 2022.

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

SOURCES : J. Jolly, Dictionnaire des Parlementaires, op. cit. — Arch. Jean Maitron. — Arch. Paris, D2 M 2, n° 93. — Renseignements fournis par Jacques Girault. — État civil.

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