CANUEL Robert, Lucien

Par Dominique Tantin, Michel Thébault

Né le 3 janvier 1914 au Havre (Seine-Maritime), exécuté sommairement le 31 juillet 1944 à Nalliers (Vienne) ; résistant FTPF maquis Jacky.

Il était le fils de Marcel, Maurice Canuel âgé de 29 ans à sa naissance, facteur des télégraphes et de Marguerite, Alice Joseph âgée de 25 ans, tous deux domiciliés 35, rue Auguste Comte au Havre. Il se maria au Havre le 13 mars 1936 avec France, Paulette, Augustine François-Marin.

Réfugié pendant la seconde guerre mondiale dans le département de la Vienne il s’engagea dans la Résistance le 20 juin 1944 au sein des FTPF. Il rejoignit le maquis « Jacky », groupe réuni sous le commandement de Guy Collas d’Angles-sur-Anglin (Vienne) et agissant en liaison avec les FTP du Commandant Amilcar, (Groupement « FTPF » « Amilcar (Artaud) » zone Sud, secteur « A »). Le groupe s’installa à l’est de Poitiers. Robert Canuel y devint sergent FFI sous le pseudonyme de « Robespierre ». La présence de plusieurs maquis dans ce secteur, constituait pour l’Etat-major allemand une menace (le passage par le seuil du Poitou étant un enjeu stratégique) sur la sécurité des voies de communication vers l’est de Poitiers en direction de Limoges mais aussi de l’Indre (Le Blanc) et du centre. De plus l’avancée des troupes anglo-américaines faisant peser des menaces sur l’axe traditionnel de la RN 10, les axes à partir de Poitiers vers l’est et le nord-est Vienne devinrent vite essentiels. Une série d’opérations de répression des maquis de l’Est de la Vienne fut donc lancée par l’État-major allemand, à la fin du mois de juillet et au début du mois d’août 1944. Le 30 juillet 1944 une unité allemande en provenance du Blanc (Indre) vint cantonner à Mérigny (Indre) à la limite du département de la Vienne. Le lendemain 31 juillet dans l’après-midi, l’unité entra dans le département de la Vienne franchissant la Gartempe à Nalliers. En arrivant dans le bourg, elle surprit un groupe de maquisards auquel appartenait Robert Canuel, venus au ravitaillement dans le village. Une partie du groupe parvint à s’enfuir mais trois maquisards, Robert Canuel et deux de ses camarades Jules Six et Auguste Portenart furent abattus avant d’avoir pu se défendre.

Il obtint la mention mort pour la France et son nom est gravé sur le monument commémoratif de la Résistance et de la déportation du Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime).
Une plaque est scellée à Nalliers, à l’endroit où ils furent abattus, plaque fleurie lors d’une cérémonie annuelle organisée par la municipalité.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183310, notice CANUEL Robert, Lucien par Dominique Tantin, Michel Thébault, version mise en ligne le 11 août 2016, dernière modification le 12 avril 2021.

Par Dominique Tantin, Michel Thébault

SOURCES : La Vienne pendant la Seconde Guerre Mondiale, ONAC de la Vienne. — Gilbert Fillaud Ma guerre, mes évasions Association des amis de Mérigny et environs. 2000 — La Nouvelle République du Centre-Ouest.— Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — État civil

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