LAROZE Jean

Par Olivier Dedieu

Né 16 mai 1921 à Paulhan (Hérault), mort le 1er avril 2010 à Béziers (Hérault) ; médecin, militant UFD, PSA, PSU puis socialiste, conseiller municipal de Béziers, syndicaliste (FNOMF et MG-France).

Fils de parents employés puis cadres de la Poste d’origine protestante, Jean Laroze vécut sa jeunesse à Evreux, Sète, Carcassonne puis Paris, au gré des affectations de ses parents qui finirent leur carrière comme cadres au ministère. Bachelier en 1939, il vint à Montpellier suivre ses études de médecine. Docteur en médecine en 1947, il s’installa à Cessenon dans un premier temps puis à Béziers en 1952 comme médecin généraliste jusqu’à sa retraite.

Ses premiers engagements sont syndicaux. Très tôt, il s’investit dans le syndicalisme médical, pour la reconnaissance des généralistes. Membre du SNMOF (Syndicat National des Médecins Omnipraticiens) il était trésorier du syndicat pour le biterrois et occupa dès les années 1950 des responsabilités nationales.

Ses premiers engagements politiques ont lieu dès 1958 avec son ami Jean Delhon, médecin comme lui. Lors des évènements de 1958, ils participent activement au comité de vigilance et de défense républicaine de Béziers crée à l’initiative de militants du SNI. Dès 1958, l’association se transforma en groupement biterrois de défense de la république dont Delhon pris la présidence. Lors des élections législatives suivantes, face à la pression des communistes pour soutenir leurs candidats, Delhon et Laroze, sollicités par des mendésistes et d’anciens socialistes créèrent une section locale de l’UFD dont Jean Laroze devint le secrétaire. En 1959, alors que le PSA venait de se créer sur la ville, Jean Laroze et plusieurs membres de l’UFD demandèrent à adhérer à la nouvelle organisation et en devinrent rapidement les principaux cadres. Lors de la création du PSU, Jean Laroze devint trésorier fédéral, fonction qu’il occupa jusqu’en 1968.

Membre du mouvement de la Paix, cadre fédéral du PSU, Jean Laroze fut présent sur la liste communiste / PSU lors des élections municipales de 1965 face à la liste de 3e force d’Emile Claparède. Après 1968, Jean Laroze se rapprocha du nouveau parti socialiste et assista, dès 1969, à des réunions préparatoires à la fusion. Il adhéra au PS après le congrès d’Epinay et resta membre du parti jusqu’à son décès. Entre temps, il fut, de 1989 à 1995, conseiller municipal de la municipalité socialiste d’Alain Barrau, en charge des personnes âgées.

Parallèlement à ses responsabilités politiques, Jean Laroze développa par ailleurs ses engagements syndicaux. Secrétaire général de la FNOF (fédération nationale des omnipraticiens de France) de 1970, jusqu’à la fin de l’organisation en 1983, il milita pour l’indépendance du syndicat vis-à-vis de la CSMF (confédération des syndicats médicaux français). Minoritaire, il appuya le développement du Mouvement d’action des généralistes qui devint plus tard MG-France. Il fut enfin aussi président de l’Association des Retraités Allocataires de la Caisse de Retraite des Médecins pour la région Languedoc-Roussillon, fonction qui conserva jusqu’à son décès.

Jean Laroze fut par ailleurs membre de la section de la Ligue des droits de l’Homme de Béziers dans les années 1970. Féru d’histoire, il se passionna pour l’histoire de Saint-Félix-de-Sorgues, village d’où une partie de ses aïeux étaient originaires et écrivit une histoire de la commune en quatre tomes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183353, notice LAROZE Jean par Olivier Dedieu, version mise en ligne le 12 août 2016, dernière modification le 12 août 2016.

Par Olivier Dedieu

SOURCES : Arch. Dép. Hérault, 406 W 4, 541 W 56, 676 W 129, 1021 W 181. — Le Monde, 5 avril 2010.

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