LANOYERIE Paul-Louis, Eugène, Lucien (« Mont-Blanc »)

Âgé de 50 ans, Paul Lanoyerie était le fils de Claude Alphonse Isidore et de Maria Eliza Montagnon. Il se maria avec Suzanne Madeleine Émilie Bardet, dont il eut deux enfants. Il était domicilié 2 rue Vauban, à Grenoble. Colonel originaire de Valence. Saint-Cyrien de la promotion du centenaire d’Austerlitz (1904-1906). Durant la Première Guerre mondiale, avance de lieutenant à chef de bataillon. Grièvement blessé en octobre 1918. Mis en retraite en 1931. Pierre Lanoyerie commanda une demi-brigade de chasseurs alpins et participa aux combats de mai-juin 1940 dans l’Ain puis fut démobilisé. En 1941, il rencontra le général Cochet et commença à apporter son aide à la Résistance à l’OCM. Après sa rencontre avec Frenay et Jean Moulin, il participa à l’action du mouvement Combat. Il contribua à créer le réseau Gallia dont il devint le chef-adjoint, responsable pour la région grenobloise. C’est par son entremise que le rapport de Louis Govers, fin 1942, début 1943, parvint à Londres où il provoqua, paraît-il, des mouvements divers, mais permit d’apporter 6 000 F « dans la pauvre caisse du groupe Calloud ». L’abbé Chalamet fit imprimer à Lyon par l’intermédiaire du colonel Lanoyerie des tracts rapportés pour la Drôme ensuite. Arrêté avec son épouse le 4 août 1944 au PC de l’état-major régional de Lyon. Interrogé par la Gestapo puis interné à Montluc (cellule 129).
Fusillé à la mitraillette à Saint-Genis-Laval (fort de Côte-Lorette) le 20 août 1944. Son épouse Suzanne, également enfermée à Montluc, sera libérée le 24 août avec l’ensemble des détenus restants.
Il est inhumé dans le caveau des Martyrs, à Saint-Genis-Laval (Rhône).
L’acte de décès fut transcrit le 20 mars 1947 à Grenoble (Isère).
Il fut homologué comme agent P2 des Forces françaises combattantes (FFC) et obtint le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR), SHD Vincennes dossier GR 16 P 336951.
Son nom figure sur le monument aux morts 1939-1945, à Gex (Ain), sur le monument aux morts 1939-1945, à Valence (Drôme) et sur la plaque commémorative 1939-1945 de l’église Saint-Louis, à Grenoble (Isère).

Voir Saint-Genis-Laval, fort de Côte-Lorette (20 août 1944)