ROCHER Jean Jacques, Fernand ou Jean-Jacques [Pseudonyme dans la Résistance : Duroc]

Par Laurent Cardonnet, Dominique Tantin, Jean-Luc Marquer

Né le 8 septembre 1921 à Lyon 2e arr. (Rhône, Métropole de Lyon), présumé exécuté sommairement le 20 août 1944 au fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval (Rhône, Métropole de Lyon) ; externe des hôpitaux de Lyon ; résistant FTPF.

Jean Jacques, Fernand Rocher était le fils de Joseph, Marius Rocher, chimiste, et de Louise Limonet, son épouse.
À sa naissance, la famille habitait 13 rue de Marseille à Lyon,
En 1944, elle habitait Villa Tural, Le Péage-de-Roussillon (Isère) où le père était ingénieur chimiste.
Si la plupart des documents le concernant le prénomment Jean-Jacques, son père l’appelle Jacques dans les courriers qu’il adressa aux autorités pour tenter de savoir ce qu’il était advenu de son fils.
Agent de la Résistance, Jacques Rocher fournissait du petit matériel sanitaire et prodiguait des soins à des clandestins et des maquisards. Il choisit de travailler à l’Hôpital de l’Antiquaille à Lyon, établissement renfermant des résistants malades ou blessés détenus par la Sipo-SD. Il facilita ainsi de nombreuses évasions.
Il était membre du comité médical de la Résistance, responsable régional du service de santé FTPF.
Arrêté le 24 juillet 1944 à l’hôpital Grange-Blanche (aujourd’hui Édouard Herriot), il fut incarcéré à la prison de Montluc à Lyon, cellule 54. Il fit vraisemblablement partie des 120 détenus, résistants et juifs, massacrés par les Allemands de la Sipo-SD sous la conduire de Klaus Barbie et de Werner Knabb et la Milice de Vichy au fort de Côte-Lorette, sur la commune de Saint-Genis-Laval le 20 août 1944. Ils furent fusillés à la mitraillette dans la maison du garde attenante au fort. Les auteurs du massacre incendièrent la maison puis la firent exploser. Il n’y eut qu’un rescapé qui put témoigner.
88 corps purent être identifiés, mais la dépouille de Jacques Rocher ne fut pas retrouvée.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance par décret du 15 octobre 1945, paru au JO du 19 octobre 1945.
Son nom figure sur la plaque commémorative des Hospices civils de Lyon dans l’ancien Hôtel-Dieu à Lyon 2e arr., cour Saint-Louis.


Voir Saint-Genis-Laval, fort de Côte-Lorette

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183467, notice ROCHER Jean Jacques, Fernand ou Jean-Jacques [Pseudonyme dans la Résistance : Duroc] par Laurent Cardonnet, Dominique Tantin, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 14 août 2016, dernière modification le 22 juin 2022.

Par Laurent Cardonnet, Dominique Tantin, Jean-Luc Marquer

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 531782 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 516295 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, 3335W22, 3335W11. — Laurent Cardonnet, Contribution à l’étude des étudiants de médecine et des médecins Morts pour la France pendant la seconde guerre mondiale, thèse pour le doctorat de médecine, Paris Descartes, 2010, p. 78 — Ass. des rescapés de Montluc, Les 15 derniers jours des internés à Montluc, 9-24 août 1944, août 2019. — Morts pour la Liberté, Lyon. — Massacre du fort de Côte-Lorette. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — État civil, acte de naissance n°3385.

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