CAILLE Maurice, Paul

Par Gilles Morin

Né le 16 septembre 1906 à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne), mort le 22 avril 2009 à Paris (XVIIIe arr.) ; orfèvre, puis bijoutier, inspecteur d’assurances et journaliste ; militant socialiste d’Ivry, membre de la commission administrative provisoire (CAP) du Parti socialiste SFIO puis du Parti socialiste démocratique.

Fils d’Eugène Caille, orfèvre, et de Laure Joséphine Laligant, Maurice Caille était le petit frère de Suzanne Caille qui était la secrétaire de Paul Faure. Il adhéra à la SFIO en 1919 et fit partie de la section d’Ivry-Sur-Seine (Seine, Val-de-Marne). Selon la liste nominative de recensement de 1921, il vivait chez ses parents, 22 rue Mirabeau à Ivry et était apprenti orfèvre. Neuf ans plus tard, demeurant toujours à la même adresse, il était indiqué comme bijoutier (liste électorale de 1930), puis était déclaré de 1931 (liste nominative) inspecteur d’assurances (Épargne nationale, Lyon, Ier arr.).

Membre de la commission administrative provisoire (CAP) du Parti socialiste SFIO, Maurice Caille fut souvent confondu avec son père. On ignore à quelle date Maurice Caille prit la succession d’Eugène Caille à la CAP. Peut-être en 1932, lorsque le nom de Caille n’apparut plus comme titulaire, mais comme suppléant, ou en 1937 (congrès de Marseille) lorsque, pour la première fois, le prénom de Maurice Caille fut précisé dans le compte rendu du congrès. Il était alors membre titulaire de la direction nationale, fonction qu’il conserva au congrès de Royan (1938). Il appartenait alors à la tendance pacifiste regroupée autour de Paul Faure.

Maurice Caille fut candidat à l’élection municipale complémentaire du 27 novembre 1938 dans le quartier de Rochechouart à Paris. Il était alors membre de la commission exécutive de la fédération de la Seine, délégué au groupe de l’hôtel de ville et secrétaire général adjoint du groupe socialiste du commerce de la région parisienne, s’efforçant de rassembler les commerçants dans une association puissante.

Au début de l’Occupation, Maurice Caille semble s’être réfugié à Dordives dans le Loiret. Il fut nommé conseiller municipal le 20 février 1942 et siégea jusqu’en 1944. Il était alors ouvrier bijoutier. Après la Libération, très lié à Paul Faure, il fonda avec lui le « Vieux parti socialiste SFIO », qui devint le Parti socialiste démocratique et qui fut l’une des composantes du Rassemblement des gauches républicaines (RGR) sous la IVe République. Il siégea à sa commission administrative provisoire, puis permanente.

Il s’était marié à Limoges (Haute-Vienne) le 1er novembre 1939 avec Marie Sirieix, assistante dentiste, née le 26 mai 1909 à Cieux (Haute-Vienne). Il était alors journaliste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18365, notice CAILLE Maurice, Paul par Gilles Morin, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 22 novembre 2021.

Par Gilles Morin

SOURCES : Arch. Ours, fonds René Hug, 18 APO/3. — Arch. J. Zyromski, tracts du « Vieux Parti socialiste SFIO », 1945. — Comptes rendus des congrès socialistes. — Le Populaire du 17 novembre 1938. — Notice DBMOF. — Renseignements communiqués par Michèle Rault et Noëlline Castagnez.

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