BARSEGHIAN Panos (Raymond)

Né le 5 mai 1896 à Van dans une famille de cultivateurs, Panos Baséghian fuit la région en 1915 pour échapper aux massacres dont était victime la population arménienne. Il trouva refuge en Arménie transcaucasienne, alors encore intégrée à l’Empire russe, et fit ses études secondaires au séminaire d’Etchmiadzine près d’Erevan. Il quitta ensuite la République d’Arménie (1918-1920) pour Paris, où il arriva le 14 juillet 1920, afin de poursuivre des études supérieures qu’il ne termina pas faute de moyens.
Panos Braséghian adhéra au Parti communiste français en 1926, mais ne reçut sa carte qu’en 1929. Il militait dans la sous-section arménienne au sein du groupe de Saint-Michel à Paris, et fut rattaché à la cellule 427. Il fut également membre du HOK (Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921) et du SRI.
Rédacteur et propagandiste, il collabora à la presse communiste arménienne au sein des rédactions d’Erivan, Archav (Course) et HOK, les organes successifs du Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921. Lecteur de Marx, Engels, Lénine et Plekhanov, il avait traduit le Manifeste du parti communiste de Karl Marx en arménien. Il affirmait également connaître les travaux des économistes et historiens « bourgeois ». Outre l’arménien et le français, il maîtrisait le russe et l’allemand.
En mars 1932, il assista au VIIe Congrès du Parti communiste français qui se déroulait à Paris.
Panos Braséghian épousa Anaïde Arzoumanian, une sympathisante communiste et membre du HOK.
La direction du Parti communiste français percevait Panos Braséghian comme un élément intellectuel et tenait pour suspect son passé d’étudiant en Arménie à l’époque où elle était dirigée par un gouvernement dachnak (Fédération Révolutionnaire Arménienne – IIe Internationale). Il dut rédiger une première autobiographie pour la Commission des cadres en 1933, puis une seconde le 18 juillet 1934. Il fut exclu du Parti communiste français le 20 mars 1935.