BEDROSSIAN Garabed

Par Astrig Atamian

Arménien originaire d’Adana dans l’Empire ottoman, orphelin, au Parti communiste français et à la CGTU à Paris en 1924, dirigeant de la sous-section arménienne, ouvrier chez Renault, établi en Arménie soviétique en 1932.

Né à Adana en Cilicie en 1902 dans une famille d’artisans, Garabed Bedrossian fut déporté à Deir-Zor pendant le génocide des Arméniens et perdit ses parents. Après la guerre, il retourna à Adana et intégra le Comité central du parti hentchak (SD arménien). En 1920 et 1921, il participa à l’Union des étudiants hentchak puis s’installa en Grèce où il s’engagea dans l’armée jusqu’en 1923. Il adhéra à un syndicat grec puis partit pour la France où il arriva en juillet 1923.
En 1924, Garabed Bedrossian devint membre de la CGTU et du Parti communiste français. Il travaillait chez Renault et militait successivement au sein des cellules Quai de Passy, Usine de Gaz, 1194 et Karl Marx. Il organisa le groupe arménien de travail de Billancourt, affilié à la sous-section arménienne du Parti communiste français, et le dirigea jusqu’à la fin 1927.
En novembre 1927, il fut l’objet d’un arrêté d’expulsion à la suite d’une dénonciation. Il partit s’installer à Marseille où il milita dans les cellules 108 et 109. Il dirigea ensuite la cellule 109 et la sous-section arménienne.
Garabed Bedrossian fut arrêté une deuxième fois le 1er août 1929 lors d’une des manifestations que le Parti communiste français organisait à l’occasion de la « journée internationale de lutte contre la guerre » lancée par l’IC. Il quitta Marseille pour Grenoble où il organisa un groupe de travailleurs arméniens.
Il collaborait régulièrement aux rédactions de la presse communiste et prosoviétique arménienne : Erivan, Mer Oughine (Notre Voie), Darbnots (Forge), Panvor (Ouvrier) et Nor Achkharh (Nouveau Monde, édité à New York).
Le 8 août 1932, à la suite d’un troisième arrêté d’expulsion, il fut autorisé par le Parti communiste français à se rendre en Arménie soviétique où il arriva le 29 novembre 1932.
Bien que le Parti communiste français ait transmis au PC(b) le dossier de Garabed Bedrossian, celui-ci ne fut jamais admis au parti soviétique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183666, notice BEDROSSIAN Garabed par Astrig Atamian, version mise en ligne le 18 août 2016, dernière modification le 7 juillet 2020.

Par Astrig Atamian

SOURCES : RGASPI, Moscou, 495 270 6808.

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