DARAKDJIAN Archak (Jacques)

Né dans une famille de paysans, Archak Darakdjian perdit sa mère à l’âge d’un an puis son père en 1915. Au printemps 1916, il fut placé avec deux frères et deux sœurs dans un orphelinat turc.
Au printemps 1919, il intégra un orphelinat américain du Near East Relief qui fut transféré en Grèce à Corinthe en 1922. Archak Darakdjian y resta jusqu’en 1926 et y fit ses études.
Il fut ensuite envoyé en Égypte pour travailler tout en restant sous la protection de l’institution américaine. Considéré comme « rebelle », il fut renvoyé pour avoir tenté d’organiser les orphelins afin qu’ils obtiennent de meilleures conditions de travail.
À son arrivée en France, il travailla chez un tailleur pendant un an et demi à Belfort puis s’installa à son compte à Grenoble.
Il adhéra au HOK (Comité d’aide à l’Arménie, fondé à Erevan en 1921) début 1931 et devint membre du Parti communiste français en 1933 (cellule 42 du rayon de Grenoble, région des Alpes).
Le 26 février 1933, venu perturber une célébration dachnak (Fédération Révolutionnaire Arménienne – IIe Internationale) à Grenoble en compagnie d’une quinzaine de communistes arméniens, Archak Darakdjian fut blessé d’un coup de couteau. Son camarade Meguerditch Deldidian ne survécut pas à ses blessures.
Le 9 mai 1936 à Marseille, Archak Darakdjian embarqua sur le Sinaïa et partit, avec quelque 1 800 Arméniens, s’installer en Arménie soviétique