DER HAROUTOUNIAN (DEHARIAN)

Par Astrig Atamian

Né en 1895 à Van, Arménien originaire de l’Empire ottoman, pharmacien, en France en 1918, membre de l’Union des Étudiants de Transcaucasie soviétique, expulsé vers l’Arménie soviétique en 1924.

Né dans une famille de fonctionnaires, Der Haroutounian passa en Transcaucasie en 1915 au moment où les troupes russes évacuèrent la ville avec la population arménienne. Il fut embauché dans une pharmacie. En 1918, il quitta la République d’Arménie (1918-1920) alors dirigée par le parti dachnak (Fédération Révolutionnaire Arménienne – IIe Internationale). Il travailla quelques mois à Batoum (Géorgie) et à Constantinople (Istanbul) avant d’arriver à Paris où il trouva un emploi dans une pharmacie. En parallèle, il étudia le droit pendant un an puis la chimie l’année suivante.
En 1923, Der Haroutounian bénéficia d’une bourse et put se consacrer entièrement à ses études. Celle-ci lui fut accordée par Simon Piroumov (Piroumian) qui était alors représentant commercial de la Transcaucasie soviétique en Allemagne (secrétaire à l’ambassade de l’URSS en France de 1925 à 1927) et qui avait la charge d’une Union des étudiants de Transcaucasie soviétique. Der Haroutounian suivit également les cours de l’ « École propagandiste marxiste ».
Il milita dans le 15e arrondissement et au sein de l’Union des Étudiants de Transcaucasie soviétique.
Arrêté et conduit à la Préfecture le 8 août 1924, Der Haroutounian fut condamné à quitter le territoire français. À la suite de l’intervention de Simon Piroumov, il fut autorisé à se rendre en Arménie soviétique.
En 1931, dans une lettre au Parti communiste français écrite d’Armavir où il vivait et travaillait en tant qu’administrateur d’une école primaire, Der Haroutounian se plaignit de faits l’opposant à un groupe d’anciens hentchak (SD arméniens).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article183685, notice DER HAROUTOUNIAN (DEHARIAN) par Astrig Atamian, version mise en ligne le 18 août 2016, dernière modification le 18 août 2016.

Par Astrig Atamian

SOURCES : RGASPI, Moscou, 495 270 6933. – Archives nationales, Paris, F7 13 436, F7 14 792.

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